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Le point de vue biblique
LA RÉMUNÉRATION

La Parole de Dieu insiste sur le fait que Dieu réserve des récompenses à ses serviteurs fidèles. Il ne s’agit pas ici du salut qui n’est pas du tout une récompense, mais un don de Dieu. Il nous faut donc distinguer entre le don du salut en Jésus-Christ et les récompenses promises à ceux qui persévèrent à bien servir le Seigneur.

Où est le problème?

Certains chrétiens pensent qu’il est indigne de servir le Seigneur pour d’autres motifs que le seul fait de l’aimer. Ainsi, ils tendent à rejeter cette idée selon laquelle des récompenses attendent ceux qui le servent. À leurs yeux, servir le Seigneur contre rémunération relève de sentiments indignes et peu profonds. Mais voilà, tôt ou tard, il leur faudra apprendre à éviter de tomber dans le piège de l’hyper spiritualité. Il est certain que nous servons le Seigneur notamment parce que nous l’aimons, mais il n’y a pas que cela. Et lorsque la Parole de Dieu parle de notre premier amour, elle ne parle de celui que nous ressentons pour Dieu, mais bien de l’amour que Dieu a pour nous; c’est lui qui est le premier amour. «Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier» (1 Jean 4:19). Le voilà le premier amour, celui de Dieu pour nous et non l’inverse.

Moïse

De tous les héros bibliques, Moïse est sans aucun doute, et ce par le rôle qu’il a joué, celui qui arrive en première position. C’est à lui que l’Éternel a confié la tâche délicate de poser le fondement théologique de la révélation biblique. La suite des Écritures, celle écrite par les prophètes, devait refléter en tout point la pensée scripturaire de Moïse. De plus, Moïse est l’un des rares hommes a avoir vu Dieu face à face, et ce, à trois reprises. Et que dire des nombreux exploits (10 plaies d’Égypte) qu’il a accomplis par la puissance de Dieu. Pouvons-nous douter de la qualité de relation intime de cet homme avec son Dieu? Non!

Un appel mouvementé

Qu’est-ce qui a d’abord motivé Moïse à servir l’Éternel? On ne peut certainement pas dire que c’est l’amour de Dieu car après les 40 années à s’occuper des troupeaux de son beau-père Jéthro au pays des Madianites, Moïse ne voulait pas servir le Seigneur. «Envoie qui tu voudras» disait-il à Dieu sur le mont Horeb. C’est seulement parce que l’Éternel a insisté auprès de lui que Moïse a finalement décidé de retourner en Égypte et libérer Israël de la servitude pharaonique. Par la suite, notre héros n’a eu droit à aucun répit; rébellion, soulèvement et tentative de lapidation contre sa personne ont été le lot continuel des 40 années au désert. Ainsi donc, qu’est-ce qui a bien pu motiver Moïse à persévérer à marcher dans un appel aussi mouvementé que le sien?

La rémunération

La Parole de Dieu nous apprend bien candidement que la rémunération fut pour Moïse un encouragement réel. N’en déplaise aux disciples de l’extrême pureté spirituelle, Moïse croyait que l’Éternel serait son rémunérateur.

Hébreux 11:24-26

«C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.»

Autorité divine

Si Moïse avait les regards fixés sur la rémunération, pourquoi n’en ferions-nous pas autant? Ce n’est certainement pas à nous de décider si cette approche manque de pureté car, ce type de jugement appartient à Dieu et non à nous. Pour nous en convaincre, relisons le texte du livre des Actes où l’apôtre Pierre fut sévèrement remis à sa place par le Seigneur lors de la vision des trois nappes à Joppé.

Actes 10:11- 16

«Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s’abaissait vers la terre, et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. Et une voix lui dit: Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit: Non, Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu’à trois fois; et aussitôt après, l’objet fut retiré dans le ciel.»

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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