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Le point de vue biblique - La puissance du Malin

Une des grandes erreurs du christianisme à travers l’Histoire aura été de diviniser le bien et de "démoniser" le mal. Cependant, réfléchissons-nous aux conséquences qui découlent d’un tel concept? Celui-ci suggère l’idée que le bien tire son origine de Dieu et le mal, de Satan. Il ne reste plus qu’à faire une simple équation pour en arriver à dire que le mal dans ce monde est imputable au diable et que les bonnes oeuvres qu’on y voit sont inspirées de Dieu.

Rien de plus faux

La Parole de Dieu nous apprend pourtant qu’il n’en est rien, comme je l’ai expliqué dans les articles précédents. J’ai traité le sujet du bien et du mal de manière à démontrer que ces deux notions ont la même origine: la Chute adamique (Genèse 3). En effet, lorsque le Malin a proposé à Ève de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, c’était afin qu’ils deviennent comme des dieux. Or, cette offre inclue autant le bien que le mal. Le Malin ne s’est pas présenté à Ève en lui proposant de devenir pécheresse et décadente. Non, dans ce cas, la femme aurait aussitôt esquivé l’offre.

1 Jean 5:19

"Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin". Combien de fois avons-nous entendu des sermons où le monde est condamné à cause du mal qui y règne? Puisque le monde entier est sous la puissance du Malin, on prétend que seuls les chrétiens peuvent échapper au mal qui y régne. Pourtant, ce passage ne traite nullement du mal en particulier. Il déclare que ce monde, tel qu’il est, est sous la puissance du Malin. Même le bien que ce monde peut produire se retrouve aussi sous cette domination. Je n’encourage personne à se livrer au mal, mais il n’en demeure pas moins que rechercher le bien plutôt que le mal n’est pas un placement qui a plus de valeur aux yeux de Dieu.

Matthieu 21:28-32

"Que vous en semble? Un homme avait deux fils; et, s’adressant au premier, il dit: Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. Il répondit: Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il alla. S’adressant à l’autre, il dit la même chose. Et ce fils répondit: Je veux bien, seigneur. Et il n’alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père? Ils répondirent: Le premier. Et Jésus leur dit: Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui."

Les deux faces du Malin

Le diable est un grand séducteur. Il ne faudrait pas être assez naïf pour croire que sa seule arme consiste à attirer les gens vers le mal. Il possède également toute une panoplie de séductions trompeuses pour les gens de bien. Cela est d’autant plus évident que dans le texte précédent, il déclare aux pharisiens qui sont des gens de bonne vie, que les publicains et les prostituées qui sont des gens de mauvaise vie sont plus près du salut qu’ils ne le sont eux-mêmes. N’est-ce pas insultant? Les pharisiens faisaient effectivement beaucoup de bien. Toutefois, le bien qu’ils pratiquaient était étranger à la vie de Dieu.

Où est donc la place du bien dans le christianisme? Certes, il en a une, mais ce bien-là n’a pas la même origine que celui qui vient de la Chute. Il trouve sa source dans une relation intime avec Dieu.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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