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La vraie pratique de la foi

Procès de Dieu avec son Peuple - Michée 6:8

Thème: Tu connais…

 Alors: Comment agir ?… Comment aimer ?… Comment vivre ?...

Introduction générale

Luther avait de la peine avec l’épître de Jacques car la lutte qu’il menait contre une foi par les œuvres [présentée par l’Eglise catholique] le rendait «allergique» à tout ce qui portait le terme «d’œuvre» et était lié à la foi. Pourtant ce que Jacques présente n’est que la conséquence logique de la vraie foi, c’est-à-dire sa mise en pratique dans le quotidien.

La Loi, cette préceptrice devant mener à Christ en relevant la totale faillite de l’être humain par lui-même, présente cet aspect dans ses deux tables, la premières traitant de la dimension verticale avec Dieu, la seconde de celle horizontale avec les humains.

Ce n’est pas parce que nous ne pouvons satisfaire aux exigences divines que cela les annule, mais au contraire montre le but vers lequel nous sommes appelés à progresser.

Nos codes civils et autres règlements sont souvent bien poussiéreux. Pas uniquement parce que cela fait longtemps qu’ils sont rangés sur un rayon, mais parce qu’ils ont été écrits il y a déjà longtemps, pour la plupart.

Et par exemple, lors d’une comparution devant un juge, l’accusé pourra toujours plaider (que ce soit vrai ou non) qu’il ne savait pas que ce qu’il a fait était répréhensible. Cependant le juge invoquera alors ce principe judiciaire: «Nul n’ est censé ignorer la loi». D’autre part, il fera également remarquer que l’ancienneté d’une loi ou sa non utilisation jusqu’à ce jour ne la rend pas caduque car tant que le législateur ne la modifie pas, elle reste d’actualité.

Tout cela montre et souligne que les enseignements de la Bible, qu’ils soient dans l’AT ou le NT se recoupent et sont toujours d’actualité pour celui qui veut vivre selon la volonté de Dieu.

Lisez Michée 6.1-8, repris ici dans le contexte du procès de l’Eternel avec son peuple

LES TEMOINS

Ecoutez donc ce que dit l'Eternel, Lève-toi, plaide devant les montagnes, et que les collines entendent ta voix!...
Ecoutez, montagnes, le procès de l'Eternel, Et vous, solides fondements de la terre! Car l'Eternel a un procès avec son peuple, Il veut plaider avec Israël.

PLAIDOIRIE DE L‘ACCUSATION

Mon peuple, que t'ai-je fait? En quoi t'ai-je fatigué? Réponds-moi!
Car je t'ai fait monter du pays d'Egypte, Je t'ai délivré de la maison de servitude, Je t'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie.
Mon peuple, rappelle-toi ce que projetait Balak, roi de Moab, et ce que lui répondit Balaam, fils de Beor, de Sittim à Guilgal, afin que tu reconnaisses les bienfaits de l'Eternel.
[cf. Nb 22-24]

PLAIDOIRIE DE LA DEFENSE

Avec quoi me présenterai-je devant l'Eternel, Pour m'humilier devant le Dieu Très-Haut? Me présenterai-je avec des holocaustes, avec des veaux d'un an?
L'Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, des myriades de torrents d'huile? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles?

REFUTATION

On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Eternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu.

[Cp. Ps 51, en particulier v.18-19]

Contextes

Michée (son nom signifie "qui est comme l'Eternel?") est originaire de Morécheth-Gath, non loin de la ville philistine de Gath. Il vécut à la campagne, près de la frontière avec la Philistie, à une trentaine de km de Jérusalem. Comme le nom de son père n'est pas cité, on pense qu'il était d'origine humble.

Il a vécu au temps de Jotham, d'Achaz et d'Ezéchias, rois de Juda, c’est-à-dire de 745 à 715, peut-être plus longtemps. [Lisez "Les Rois de Juda"] Il commence à prophétiser lorsque la menace assyrienne est encore éloignée (5:5; 7:12) et Babylone à peine connue. Samarie et le royaume du nord existent encore (ch. 6), donc nous sommes avant 722. La description de la corruption et de l'immoralité convient bien au règne d'Achaz (735-715). Jérémie (26:18-19) confirme que Michée a aussi prêché sous le roi Ezéchias. (Voir 7.14 qui fait peut-être allusion à la déportation des habitants du Basan par Tiglath-Piléser.)

Son ministère s'est donc étendu sur une longue période et les discours rassemblés dans son livre ont dû être prononcés à des moments différents. Comme Ezéchias a fait disparaître l'idolâtrie, Michée a prophétisé seulement au début du règne de ce dernier roi. Il fut le contemporain d'Esaïe et d'Osée.

Michée est le seul prophète qui adresse ses messages à la fois à Israël et à Juda. Il parle surtout aux habitants des villes. Peut-être s'était-il réfugié à Jérusalem devant l'avance des armées assyriennes.

Le message de Michée tient dans son nom: «Qui est comme l'Eternel?» Car dans un temps où les responsables étaient corrompus, idolâtres et poussaient au syncrétisme, la justice était bafouée et les religions «vides» (c’est-à-dire littéralement des «idoles») prédominaient. En Judas, Ezéchias avait fait alliance avec l’Egypte malgré l’interdiction du vrai Dieu.

Le vocabulaire

Il vaut la peine d'étudier la signification précise de quelques mots:

Faire connaître = Dieu a révélé quelque chose, c'est une action passée. Et il n’y a pas de référence à une abrogation ou à des modifications.
Dieu demande = Dieu demande (encore) toujours la même chose qui n’a pas changé car le mot est à un mode de continuité, sans interruption quelque soit le temps utilisé.
Pratiquer = Observer, célébrer (faire)
Justice = Jugement, justice, ordonnance
Aimer = amitié, amour pour un être humain / amour de Dieu pour son peuple
Miséricorde (fidélité) = vient d’une racine signifiant «être bon» et incorpore les notions de grâce, bienveillance, miséricorde.
Marcher = aller / vivre, mourir, manière de vivre au figuré
Humblement (modeste) = implique les notions de soumission, de caché, sans prétention

Les verbes: représentent tous des actions, des mouvements. Et ceci de manière permanente puisque la demande de l’Eternel ne cesse d’être la même.

Introduction

Qui ne connaît pas le film «les Dix Commandements»? Ou qui n’a pas entendu, si ce n’est vu, la comédie musicale portant ce même titre? Ou peut être avez-vous voulu acheter un livre toujours avec le même titre?

Que devons-nous constater? Que derrière un titre, beaucoup de choses peuvent se cacher. Les unes proches de la Bible, Parole de Dieu, d’autres plus éloignées et certaines totalement hérétiques. Cependant de tout temps, et peut être encore plus dans ces temps de néo-paganisme et d’aspirations spirituelles en tous genres, le Décalogue fascine et beaucoup voudraient le mettre à leur sauce pour en évincer ce qui les dérange.

Le peuple de Dieu a fait pareil. Alors que la Loi lui avait été donnée suite à la sortie d’Egypte, puis rappelée (épisodes qui nous sont donnés en Exode et Deutéronome), nous les retrouvons sept siècles après ayant renié les directives divines qui n’ont pas changées et les remplaçant par leurs propres règles calquées sur celles des pays avoisinants, immoraux et adorant le néant, c’est-à-dire des idoles...

Voilà pourquoi nous les retrouvons au banc des accusés dans un procès que Dieu leur intente, tout comme celui qu’Esaïe (contemporain de Michée) relate notamment en Es 1.18; 3.13+4; 5.3 ainsi que Osée (autre contemporain) en Os 4.2.

Point 1: Tu connais

Alors que dans sa défense le peuple avance des actes extérieurs, mêmes de ceux que Dieu réprouve comme immoler des enfants, L’Eternel rappelle à l’être humain que les «règles du jeu» ont déjà été fixées depuis longtemps, qu’elles ne sont pas secrètes, qu’elles n’ont pas changées et qu’ils sont donc inexcusables !

Connaître c’est être rendu responsable! Certains répliqueront alors: «Je ne veux pas connaître afin de ne pas être responsable!» Cependant, nous constatons avec Romains 1, que Dieu au travers de l’écrit de Paul relèvera cette responsabilité et que ceux n’ont pas reçu la révélation spécifique, scripturaire, ont déjà celle, générale, de la Création qui est suffisante!

On comprend aux versets précédents que Israël fait sentir, comprendre à Dieu qu’Il les fatigue, les lasse. Ceci probablement à cause de Ses exigences considérées comme désuètes et remplacées par un culte vain aux idoles. Cependant la réponse vient les avertir que ce sont eux qui risquent de finir par lasser Sa patience en continuellement rejetant, discutant, contournant Ses ordonnances.

Souviens-toi des commandements divins et tires-en les applications.
«Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse….» (Ecc 12)

Point 2: Comment agir

Le contexte du livre et celui historique nous révèlent qu’il existait une corruption des responsables, tant civils, militaires que religieux dans le pays.

Cet ordre de justice les vise directement dans leur désobéissance, bien que tout un chacun soit appelé à la justice. Les Psaumes et les Proverbes regorgent (84x même mot que dans notre verset) de passages traitant de la justice et de ses bienfaits en contraste à l’injustice, la révolte, choses dans lesquelles ils ont été surpris en flagrant délit!

Le terme utilisé ici fait référence à la justice découlant d’une ordonnance ou d’un jugement. Dans ce cadre, relevons cependant que ce n’est pas que les grands problèmes, comme par exemple celui des réfugiés, que la justice doit être appliqué; elle doit s’exercer non seulement dans les grandes choses, mais dans notre quotidien. Dans le fait de penser, de parler, de vivre d’une manière juste aux yeux de Dieu.

Aujourd’hui, nous pouvons nous demander si cela comprend la justice humaine que nous voyons si souvent s’éloigner des normes bibliques. Rappelons-nous alors que Dieu nous demande soumission aux autorités qu’Il a instituées et qui sont mandatées (même si elles l’ignorent souvent superbement) pour exercer la justice selon la norme de Dieu. Alors seulement quand ce qu’elles appellent «juste» s’oppose à ce que Dieu déclare droit, nous devons «obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes».

Ouvrons encore une parenthèse, et pensons à prier régulièrement pour nos autorités comme cela nous est recommandé dans les Ecritures.

Nous avons vu que nous pourrions aussi utiliser l’expression «célébrer» la justice. C’est bien plus que l’appliquer ou la vivre servilement. C’est vraiment en faire une fête, la chérir car elle est condition basique à la vraie vie selon Dieu.

Voilà ce que dit le Psaume 19.8-11:

«La loi de l'Eternel est parfaite, elle restaure l'âme;
Le témoignage de l'Eternel est véritable, il rend sage l'ignorant.
Les ordonnances de l'Eternel sont droites, elles réjouissent le cœur;
Les commandements de l'Eternel sont purs, ils éclairent les yeux.
La crainte de l'Eternel est pure, elle subsiste à toujours;
Les jugements de l'Eternel sont vrais, ils sont tous justes.
Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin; ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons.»

D’autre part, pratiquer se dit aussi d’un métier ou d’un sport ce qui dénote bien plus qu’une simple activité, mais englobant ce qu’elle comporte de beau, de riche mais aussi d’exigences, de contraintes, d’efforts, de persévérance, de foi.

Finalement nous devons nous souvenir que Dieu est Juste et qu’ainsi la justice est un de ses attributs, inhérent à sa nature.

L’Homme, créé à Son image, pouvait vivre cette justice initialement. Mais il a chuté et ne peut la retrouver qu’avec la communion avec son Créateur. Ceci par la repentance, la conversion, le changement de vie, basés sur l’acceptation de l’œuvre expiatoire et de substitution accomplie par Christ à Golgotha.

Point 3: Comment aimer

La justice sans miséricorde, sans bonté, n’est que légaliste, dure, sans cœur. Pourtant cette miséricorde aimante ne nous est pas naturelle, reconnaissons-le! C’est pourquoi, Dieu nous exhorte à apprendre à l’aimer, à l’avoir en amitié, comme nous l’aurions pour un autre être humain.

Comme pour la justice, nous trouvons ici cet aspect de chérir, de prêter attention, ce qui est le contraire de banal, machinal, automatique, etc.

Justice, miséricorde peuvent n’être que des façades, des apparences, des attitudes, du formalisme religieux. Et c’est bien dans ce piège qu’était tombé Israël et ses dirigeants. Mais ne nous voilons pas la face, le même danger nous guette si notre cœur ne suit pas, je devrais même dire ne précède pas, notre tête!

Un proverbe français dit que «toute vérité n’est pas bonne à dire». Dieu nous enseigne que la vérité doit être dite, mais avec amour.

En regardant diverses traductions françaises et en langues étrangères, nous réalisons que la signification du mot hébreux est plus étendue que ce que le français peut rendre en un seul mot. C’est pourquoi, nous avons des traductions comme «bonté», «fidélité», «grâce».                                                     

Tous ces termes nécessitent la présence de quelqu’un d’autre ainsi que de mon action envers lui. Tout comme Christ a agi envers moi. En effet, il a fait preuve d’une miséricorde infinie en usant de patience et en ne me faisant pas mourir, ce qui n’aurait été que le juste salaire de mon péché. Il m’a aimé au point de donner Sa vie à la place de la mienne, montrant par là combien cet aspect fait aussi partie de ses attributs.

En aparté, nous pouvons nous souvenir que «La miséricorde de Dieu ne m’a pas donné ce que je méritais et la grâce de Dieu m’a donné ce que nous ne méritais pas». Avons-nous saisi cette réalité?

Point 4: Comment vivre

Le dicton rappelle: «qui n’avance pas recule.» Et l’apôtre Paul exhorta à de nombreuses reprises à aller de l’avant …pour vivre et remporter le prix.

Il dira que tout ce qu’il considérait précédemment comme ayant de la valeur, était devenu de la boue à ses yeux au regard de l’œuvre de Christ. Aucune gloriole, vantardise, ou de m’as-tu-vu… (Cf. Ph 3.4-14)

Même si le verbe utilisé comme ici n’apparaît que deux fois dans tout l’AT, son sens est bien compréhensible dans le contexte. Les magistrats s’enrichissaient sur le dos de la population en multipliant les taxes, les marchands escroquaient pour se remplir les poches et les chefs religieux cherchaient à rentabiliser au maximum les sacrifices imposés par la Loi. Et tout cela sous prétexte d’honorer Dieu et de «mieux» Lui obéir….

Conclusion

La poussière peut recouvrir nos meubles, nos livres, parfois notre vie de prière ou plus globalement notre vie de chrétien ou d’assemblée. Mais ce que Dieu nous demande n’a encore toujours pas changé, car Lui-même est Celui qui ne change pas.

Ces actions, comme dit en introduction, nous savons que nous ne pouvons les réaliser par nous-même. Ce serait aller à l’échec certain. Est-ce une raison pour les remettre dans la poussière? Pourquoi pas, avec l’aide de Dieu, pourquoi ne pas voir ce verset comme la possible trame de programme et des activités d’une assemblée en étudiant comment, vis-à-vis de Dieu premièrement, puis de mon prochain «né de nouveau» et enfin mon prochain inconverti, je peux répondre à ce mot d’ordre.

Patrick Lüthert 


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