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La Cène: institution, signification et conditions

La Cène: institution, signification et conditions - Credo

1. L'institution de la Cène   
2. La signification de la Cène   
3. Les conditions à remplir pour prendre la Cène   

1. L'institution de la Cène 

Jésus a institué la Cène lors du dernier repas pascal qu'il a célébré avec ses disciples le soir avant sa crucifixion (Mt 26:17-20, Mt 26:26-28; 1 Co 11:23-26). A cette occasion, il a demandé à ses disciples de perpétuer le souvenir de son oeuvre par un double geste: partager un pain et boire à la même coupe.

Le terme Cène vient d'un mot latin qui traduit le grec "deipnon" = repas principal. Le verbe "deipneo' = prendre le repas, se trouve, en rapport avec le dernier repas pascal de Jésus, en Jn 13:2, Jn 13:4; Lu 17:8; Lu 22:20; 1 Co 11:25. Le Nouveau Testament utilise aussi les expressions "repas du Seigneur" (1 Co 11:20), "table du Seigneur" (1 Co 10:21) et "fraction du pain" (Ac 2:42).

Le pain rompu représente le corps de Jésus crucifié (Mt 26:26; cf. Jn 19:18; Jn 6:51; Hé 10:10) et le vin symbolise son sang qui a coulé (Mt 26:28; cf. Jn 19:34; Col 1:20).

2. La signification de la Cène 

En instituant la Cène, Jésus a donné un sens nouveau au repas de la Pâque juive; de plus il a mis en valeur le sens d'autres repas particuliers mentionnés dans l'Ecriture: repas d'alliance et festin des noces de l'Agneau. Ainsi la Cène a plusieurs aspects:

a) Le souvenir du sacrifice de Christ

Pour comprendre ce sens de la Cène, il faut considérer ce que représentait la Pâque juive célébrée chaque année. Celle-ci permettait de conserver le souvenir du jour où les Israélites avaient été protégés de la mort par le sang d'un agneau mis autour des portes de leurs maisons, et ensuite libérés de l'esclavage de l'Egypte (Ex 12). Le repas de la Pâque, institué par Dieu, commémorait cet événement. A cette occasion, un agneau immaculé était égorgé, rôti tout entier et mangé durant la nuit avec des pains sans levain et des herbes amères (De 16:1-7). De cette façon, les croyants vivaient à nouveau les événements passés comme s'ils y participaient eux-mêmes.

De même, la Cène conserve le souvenir du sacrifice de Christ dont le sang justifie et protège le croyant (Ro 5:9) et le délivre du péché (Ap 1:5b). Jésus-Christ a été l'Agneau de Dieu qui s'est offert pour le salut du monde (Jn 1:29; 1 Pi 1:18-19). Le repas de la Cène est la commémoration du sacrifice de Christ; il est célébré "en mémoire" de lui (1 Co 11:24-25).

b) La proclamation de la mort du Seigneur

La Cène n'est pas qu'une commémoration, elle est aussi une proclamation de la mort du Seigneur (1 Co 11:26). Prendre la Cène, c'est annoncer aux hommes le salut offert en Jésus-Christ, c'est déclarer que ce que Jésus-Christ a accompli autrefois est encore efficace pour tous ceux qui croient en lui aujourd'hui.

c) Le signe de la nouvelle alliance

En instituant la Cène, Jésus avait aussi à la pensée le sens du repas qui se dé-roulait dans l'Ancien Testament après la conclusion d'une alliance. Par ce repas, les participants manifestaient leur accord et s'engageaient à être loyaux les uns envers les autres (Ge 26:28-30; Ge 31:51-54; 2 S 3:19-21). L'alliance entre Dieu et Israël au Sinaï fut également suivie d'un repas (Ex 24:3-11).

Ainsi, la Cène est le signe de la nouvelle alliance entre Dieu et les croyants qui a été établie en Jésus-Christ (1 Co 11:25; Mt 26:28). Le terme grec utilisé pour désigner cette alliance - "diathéké" - signifie qu'il ne s'agit pas d'un pacte mutuel, mais d'une disposition établie par Dieu au bénéfice des croyants (comme un testament). Cette nouvelle alliance est éternelle (Hé 13:20) et garantit que la grâce de Dieu et la relation existant entre Dieu et les croyants ne seront jamais interrompues, le sang de Christ en étant la garantie (Hé 9:11-15). I1 est bon que cette alliance soit régulièrement évoquée. Le repas de la Cène rappelle donc aux croyants qu'ils sont au bénéfice des privilèges de la nouvelle alliance.

d) La préfiguration du festin des noces de l'Agneau

La Cène fait également porter les regards vers le futur, vers le retour du Seigneur, Mt 26:29:  Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. Elle est une préfiguration du "festin des noces de l'Agneau" auquel participeront les croyants au moment où l'Eglise sera unie à Christ (Ap 19:7-9; Ap 3:20; Es 25:6; cf. Mt 22:1-14). Sous cet aspect, la Cène est un sujet de joie, car elle préfigure l'apogée de la communion avec Dieu.

e) La manifestation de la communion entre les croyants

Enfin, la Cène est une manifestation de communion entre les croyants (1 Co 10:17; cf. Ac 2:42). Dans la pensée biblique, les repas ont une portée profonde: ils sont le signe qu'un lien amical est établi entre tous ceux qui y participent. A l'origine de l'Eglise, la Cène était précédée d'un repas pris en commun qui portait le nom d'agape (cf. Jud 1:12; 1 Co 11:20-22; en grec, "agapé" signifie "amour").

3. Les conditions à remplir pour prendre la Cène 

Celui qui prend la Cène témoigne de sa relation avec Jésus-Christ; cet acte doit donc correspondre à une expérience et une conviction personnelles. Pour prendre la Cène, il est indispensable d'être disciple de Jésus (cf. Ac 2:41-42).

La Cène n'a rien d'un rite magique; elle ne donne pas accès aux réalités qu'elle représente. C'est seulement la foi qui permet de jouir des bienfaits acquis par le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ. Celui qui veut prendre la Cène doit auparavant avoir confessé sa foi en Jésus-Christ (les premiers chrétiens étaient baptisés avant de participer à la Cène).

De plus, pour prendre la Cène, il est indispensable d'être honnête et sincère devant Dieu. Il faut s'éprouver soi-même (1 Co 11:28), c'est-à-dire examiner sa condition spirituelle et s'assurer que ses pensées profondes correspondent à ce qu'exprime la Cène (cf. 1 Jn 3:21-24). Prendre la Cène sans qu'il y ait accord du coeur revient à attirer un jugement contre soi-même (1 Co 11:27-29).

Enfin, la Cène doit être prise avec tout le respect qu'exige la sainteté du sacrifice de Jésus-Christ (cf. 1 Co 11:17-22).

 


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