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Donner selon Dieu - chapitre 4

CHACUN... SELON SA PROSPÉRITÉ

Que dit le Nouveau Testament au sujet des dons? Fondamentalement, on y retrouve les mêmes principes que dans l'Ancien Testament: payez vos impôts (les dons obligatoires); donnez ce que vous voulez au Seigneur (l'offrande libre). L'enseignement sur l'offrande est plus précis dans le Nouveau Testament que dans l'Ancien Testament, mais les mêmes principes prévalent tout au long de la Bible. Je sais que ces déclarations vont à l'encontre des prétentions de nombreux chrétiens qui perçoivent dans l'Ancien et le Nouveau Testament deux perspectives différentes en ce qui concerne les dons. Mais examinons plutôt ce que les Ecritures nous enseignent à ce sujet.

Les dons obligatoires dans le Nouveau Testament.

Souvenez-vous qu'à l'époque de l'Ancien Testament les dîmes qui étaient prélevées sur les Juifs – la taxe pour le temple, l'année sabbatique pour le repos des terres, la taxe du profit partagé (laisser le coin des champs non récoltés pour aider les pauvres) – tout cela constituait une forme d'imposition. A l'époque où les Evangiles furent écrits, les Juifs étaient encore sous ces lois. Il était donc normal pour les Juifs de continuer à payer leurs dîmes, etc. Le système des taxes était encore en vigueur. Au trésor du Temple, il y avait treize récipients en forme de trompette dans lesquels les gens déposaient leur argent. Ajoutez à cela que les Romains exigeaient des Juifs des taxes exorbitantes. Ceux-ci étaient donc soumis obligatoirement à la fois aux lois mosaïques et aux lois romaines pour le paiement de taxes.

Jésus faisait continuellement mention de cet état de choses dans les Evangiles. Voici un exemple: "Lorsqu'ils arrivèrent à Capernaum, ceux qui percevaient les deux drachmes s'adressèrent à Pierre et lui dirent: Votre maître ne paie-t-il pas les deux drachmes? Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint et dit: Que t'en semble Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tribus ou des impôts? de leurs fils, ou des étrangers? Il lui dit: Des étrangers. Et Jésus lui répondit: les fils en sont donc exempts. Mais pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le leur pour moi et pour toi" (Matthieu 17:24-27).

Dans 1 Jean 2:6, il est dit que nous devons nous conduire comme Jésus s'est conduit. Jésus a payé ses taxes, nous devons payer les nôtres. Il est très intéressant de voir Matthieu nous mentionner cet épisode, car Matthieu nous a présenté Christ comme Roi. Même si Christ était Roi (en fait il était Roi des Rois), Il obéissait quand même aux lois et Il payait ses taxes.

Parlons un peu du commentaire de Jésus sur la relation étrangers-fils. Evidemment, les rois ne taxent pas leurs propres fils. Ils tournent la difficulté. Ils taxent les étrangers. Jésus disait qu'en un certain sens, nous ne serions pas tenus de payer des taxes: nous sommes des fils du Roi. Mais afin d'éviter tout scandale, nous devons payer nos taxes.

A cette occasion, Pierre a obtenu l'argent de son impôt d'un poisson. Si ce phénomène se produisait encore de nos jours, aux environs du 1er avril les plages de notre pays seraient remplies de chrétiens. Malheureusement, Dieu n'agit plus de cette façon.

Dans ce passage, il s'agit simplement de ceci: Jésus a payé ses taxes. Il a recommandé ce que le Père avait recommandé dans l'Ancien Testament: payez vos taxes. C'est un don obligatoire.

Nous voyons le même enseignement dans Matthieu 22:15-22: "Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. (Ils ont passé une bonne partie de leur temps à essayer de le prendre en défaut, sans y parvenir). Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens qui dirent: "Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t'inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l'apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu'il t'en semble: Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César?"

Si Jésus disait: payez vos taxes romaines, les Juifs L'auraient accusé d'être un traître favorable aux Romains. S'Il leur avait dit: ne payez pas l'impôt, les Romains L'auraient poursuivi en l'accusant d'être un émeutier. Les Juifs étaient convaincus d'avoir mis Jésus dans l'embarras.

"Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda: De qui porte-t-il l'effigie et l'inscription? De César, lui répondirent-i1s. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu."

Quelle réponse! Jésus semblait dire; "cet argent doit aller à César, mais gardez les choses importantes pour Dieu." "Etonnés de ce qu'ils entendaient, ils le quittèrent, et s'en allèrent."

Dans Matthieu 23:23 Jésus traite les pharisiens d'"hypocrites" (pour la cinquième fois dans la même conversation, et il le fera encore à trois occasions). "Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité..." Jésus ne les blâmait pas d'avoir observé la loi en payant leur dîme, et il reconnaissait même qu'il était bien d'agir ainsi, puisqu'il s'agissait d'une taxe. Mais ils ignoraient ce qu'il y avait de plus important, voilà pourquoi Il les a traités d'hypocrites.

La seule autre allusion à la dîme dans les Evangiles se retrouve dans Luc 18:12, alors que le Pharisien hypocrite se vante devant Dieu en ces termes: "je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus." Vraiment il n'y a pas de quoi vous vanter de payer vos redevances : c'est une chose normale.

La dernière mention de la dîme dans le Nouveau Testament (Hébreux 7:1-4) concerne Abraham donnant une dîme à Melchisédeck, et cela non pas parce que Dieu lui avait demandé de le faire, mais parce qu'il le voulait. Il ne s'agissait pas d'une directive pour l'Eglise du Nouveau Testament, mais simplement du rappel d'un événement de l'Ancien Testament.

Dans le Nouveau Testament aussi bien que dans l'Ancien, l'offrande obligatoire prenait la forme d'une taxe destinée à entretenir un gouvernement national. Le Juif devait payer la taxe du Temple pour subvenir aux besoins d'un gouvernement théocratique encore en vigueur et il devait aussi payer à Rome ce qui était dû à Rome.

En outre, il n'est nullement question, dans le Nouveau Testament, de demandes et même d'allusions (et ce ne sont pas les occasions qui manquent) concernant le devoir du chrétien de payer la dîme. La dîme comme telle n'a aucun rapport avec l'Eglise.

Vous objecterez: "Mais nous ne dépendons pas du système économique Juif. Les dîmes (ou taxes) servaient à alimenter le trésor du gouvernement d'Israël, le peuple choisi de Dieu. Notre pays n'est pas une théocratie!" Tout-à-fait d'accord, notre pays n'est pas une théocratie, mais ceci ne vous dispense pas de payer vos impôts. Tous les gouvernements sont voulus de Dieu.

"Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes... C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû; l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur" (Romains 13:1, 2, 6, 7).

Examinons de plus près le verset 6, en utilisant, cette fois, la version moderne de Parole Vivante: "C'est pour ces mêmes raisons que vous devez payer vos impôts."

Les dirigeants aussi "servent" Dieu et agissent en son nom dans l'exercice de leurs fonctions..." Mais. direz- vous, ils ne semblent pas très spirituels. Et dans bien des cas c'est la vérité. Néanmoins Dieu a institué le gouvernement humain pour affermir la société, punir le mal et favoriser le bien. En ce sens, les ministres dirigent le pays à la place de Dieu par l'entremise d'une institution venant de Dieu appelée gouvernement, ils sont vraiment dans une certaine mesure ses ministres.

Lorsque vous payez vos impôts, vous soutenez, au vrai sens du mot, l'oeuvre de Dieu. Cela peut vous surprendre, mais c'est la vérité. "Si je triche un peu ici et là sur mes impôts, j'aurai plus d'argent à donner au Seigneur." Non, vous volerez le Seigneur. Vous tomberez dans la catégorie des gens de Malachie 3:9 en ne payant pas vos taxes.

Les chrétiens devraient être très coopératifs dans ce domaine. Nous connaissons le Dieu qui a établi et approuvé l'autorité du gouvernement humain. Voler le gouvernement, c'est vous priver vous-même de bénédictions: c'est prendre pour vous-même ce qui appartient à Dieu. En tant que chrétien, vous devez calculer toutes les façons dont vous pouvez payer vos impôts.

Payez vos impôts (dons obligatoires), et Dieu vous bénira parce que vous aurez obéi à son précepte et que vous aurez soutenu son ministère. Lorsque nous payons nos impôts, nous donnons des fonds à une entité nationale instituée par Dieu et sur laquelle Il est souverain.

Les dons volontaires dans le Nouveau Testament

Qu'en est-il des dons volontaires? Si le Nouveau Testament ne nous enseigne pas la dîme, que nous dit-il alors? Comment devons-nous donner? La Bible nous propose dix principes concernant les dons. Si nous voulons être de bons économes de l'argent que Dieu nous confie, et si nous voulons être de pieux donateurs, nous devons connaître et mettre en pratique ces dix principes.

1. Donner

Donner, c'est investir pour Dieu. "Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis" (Luc 6: 38). Ce verset nous présente la seule exigence se rapportant à l'offrande volontaire: "Donnez!" Aucun pourcentage ni quantité précise n'y sont mentionnés.

C'est le principe de l'investissement. "Donnez et il vous sera donné." Comment Dieu nous récompense-t-il? "Une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde.."

Les bienfaits de Dieu ne ressemblent en rien à ces boîtes de bonbons ou de biscuits qui semblent pleines à l'étalage, mais qui le sont moins lorsqu'on les ouvre. Lorsque Dieu vous bénit, ses bénédictions sont "d'une mesure serrée et débordante." En fait, vous recevez habituellement au-delà de ce que vous espériez.

Lorsque vous investissez pour Dieu, ce que vous recevez en retour dure éternellement. Si vous le comprenez bien, ceci devrait vous inspirer une grande générosité.

Peut-être avez-vous déjà lu l'histoire de C.T. Studd, un des plus grands athlètes d'Angleterre des années 1800. Studd était champion du monde de cricket quand il vint au Seigneur. Quand son père mourut, il lui laissa 29.000 livres sterling en héritage. Cela représentait une assez grande fortune à l'époque.

Mais Studd se dit: "Je ne veux pas que cette fortune encombre ma vie. Je crois que le meilleur usage que je puisse en faire serait de la consacrer à Dieu." Il envoya 5.0001ivres sterling à Hudson Taylor, 5.000 à William Booth de l'Armée du Salut et 5.000 à D.L. Moody pour l'aider à commencer une oeuvre aux Indes. Moody n'est pas allé aux Indes, mais l'argent a servi à fonder le Moody Bible Institute de Chicago. Studd fit aussi des dons à d'autres serviteurs de Dieu, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que 3.400 livres sterling – qu'il offrit à son épouse le jour de leur mariage. Mais celle-ci lui dit: "On a demandé au jeune homme riche tout ce qu'il avait." Ils offrirent donc ce qui restait de leur argent au "General Booth" sous forme de don anonyme. Alors Studd dit: "Nous pouvons maintenant dire avec fierté, "Je n'ai ni argent, ni or!"

Les Studd ont investi jusqu'au moindre centime pour Dieu et ils se sont dirigés vers l'Afrique comme missionnaires. Peu après les dividendes du Seigneur ont commencé à rentrer, et ils continuent à rentrer encore maintenant, parce que cet homme a voulu investir son argent pour Dieu.

C.T. Studd reconnut la vérité énoncée dans Matthieu 6:19-21: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point. et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur."

Ne manquez pas d'investir pour Dieu, car où vous placerez votre trésor, là sera votre coeur. Supposons que j'investisse, dans différentes entreprises, pour environ un million. Je commencerai à me faire du souci pour cette fortune, vérifiant chaque jour dans mon journal financier où en sont mes placements. En très peu de temps, ils deviendront une obsession. Je me tiendrai continuellement au courant de ce qui se passe dans le monde de la finance, pensant sans cesse à mes investissements, mes attitudes, mes actions et mes réactions seront tournées vers le monde, parce que c'est là où j'aurai investi mon argent et c'est de cela que mon coeur sera occupé.

Supposons maintenant que je prenne ce même million et que je l'offre à Dieu. Qu'adviendra-t-il alors? Je dirai: "Seigneur, fais de ce million ce que bon te semblera. Je vais attendre pour en voir les fruits."

Cela aura pour effet d'approfondir ma relation avec Lui. C'est ce que Jésus voulait nous faire comprendre lorsqu'Il a dit: "là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur". Où que vous ayez fait votre placement, vous serez curieux d'en voir les dividendes. Amassez ainsi un trésor dans le ciel.

L'essentiel est indiqué dans le verset 24: "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon". C'est l'un ou l'autre. Si vous appreniez à investir pour Dieu, vous vous trouveriez en meilleure relation avec Lui. Vous vérifieriez le produit de votre investissement. J'aime mieux donner mon argent à Dieu plutôt qu'à une organisation financière connue. Peu m'importe l'importance de l'entreprise qui prendrait soin de mes avoirs, je veux investir selon la volonté de Dieu.

Parcourons verset par verset II Corinthiens 9. C'est une oeuvre maîtresse sur la façon de donner à Dieu.

Le verset 6 nous dit: "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment." C'est la clé (cf. Proverbes 3:9-10 et 11:24-25). Au chapitre précédent, Paul nous donne un bel exemple de gens qui ont semé abondamment, lorsqu'il dit aux chrétiens de Macédoine: "A travers la grande épreuve de leurs afflictions, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part" (verset 2).

Quelqu'un me dira: "Alors, combien devrais-je donner?" Combien voulez-vous? Si vous semez peu, vous récolterez peu. Donnez à Dieu une pièce de monnaie, c'est ce que vous recevrez en retour. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie" (verset 7). Ne donnez pas à contrecœur.

Gardez plutôt votre argent – Dieu n'en a pas besoin. Dieu aime ceux qui donnent avec joie.

Et lorsque nous Lui donnons, Il nous donne en retour. "Et Dieu peut vous combler de toutes ses grâces, afin que possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre..." (verset 8). Vous direz peut-être: "Si j'investis une telle somme pour Dieu, je vais me trouver à court. C'est certain, je vais avoir toutes les bénédictions spirituelles, beaucoup de personnes seront sauvées, l'école du dimanche prospérera. Mais je devrai m'acheter une voiture d'occasion. Comment pourrai-je nourrir ma famille avec des bénédictions spirituelles?"

Le verset 10 a été écrit spécialement à votre intention: "Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice." Il y a des bénédictions matérielles et spirituelles et vous obtiendrez les deux. Regardez les versets 11 et 12. "Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralité qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu." Dieu veut vos remerciements, et Il sait très bien que vous allez Le remercier s'Il tient ses promesses et vous donne des dividendes en retour. Croyez- vous qu'Il le fera? Croyez-vous que Dieu veuille la gloire? S'Il la reçoit par les actions de grâces, pensez- vous qu'Il vous encouragera à avoir un coeur reconnaissant? Il déclare: "Si vous investissez pour Moi, je vous rembourserai afin que vous puissiez Me remercier et Me glorifier." Croyez en Lui: Il le fera.

Dans Matthieu 19:21, Jésus a dit au jeune homme riche de vendre tout ce qu'il avait, de le donner aux pauvres, et ensuite de le suivre. Cela signifie-t-il que vous devez donner tout votre argent pour être un bon chrétien? Je ne crois pas. Mais Jésus voulait faire comprendre que votre argent peut être un obstacle entre vous et Lui.

Il était une fois un esclave qui était un chrétien formidable et qui parlait souvent du Seigneur à son maître. Un jour, celui-ci vint le trouver et lui dit: "Ce que tu as, je voudrais l'avoir. Tu sembles tellement rempli de joie, de paix et de contentement que j'ai peine à croire que ce soit possible. Comment pourrais-je y arriver, moi?" L'esclave lui répondit : "Retournez à la maison, revêtez votre habit blanc, et venez ici pour travailler dans la boue avec nous, vos esclaves. Alors vous y arriverez."

Le maître lui répondit, "Je ne pourrai jamais faire cela. Je suis le maître, vous êtes les esclaves. Cela nuirait à ma dignité." Il revint deux mois plus tard et dit: "Je ne peux m'empêcher de te redemander la même chose. Qu'est-ce que tu as et comment puis-je l'avoir?" Et l'esclave de répéter: "Allez, revêtez votre habit blanc, venez ici et travaillez dans la boue avec nous, et vous l'obtiendrez". Le maître, furieux, se retira. Finalement, désespéré, il revint trouver l'esclave et lui dit: " Peu importe ce que tu me demanderas, je le ferai." L'esclave lui répondit: "Allez revêtir votre habit blanc et venez travailler dans la boue. Etes-vous prêt à le faire?" "Oui, lui répondit le maître. L'esclave lui dit alors: "Dans ce cas, vous n'avez pas à le faire."

Comprenez-vous l'idée? L'esclave connaissait l'obstacle qui se dressait entre son maître et Christ – l'orgueil, le moi. Et il le mit devant les faits. C'est tout ce que Jésus voulait dire. Tant que vous n'êtes pas disposé à abandonner votre argent, vous êtes séparé de Dieu. Vous ne pouvez servir deux maîtres. Vous devez être prêt à investir pour Dieu librement et généreusement, et attendre la manifestation de ses promesses

2. Donner doit être un sacrifice

Marc 12:41-44 nous en donne un bel exemple: "Jésus, s'étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l'argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, et elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu'aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre."

Jésus était assis dans la cour des femmes, devant le trésor du Temple, regardant les gens donner leur offrande. "S'étant assis", et "regardait" étaient des verbes à l'imparfait en Grec, ce qui signifie que Jésus continuait à être assis et à regarder. Il regardait les gens riches s'approcher et remplir les treize trompettes, suspendues au mur. Et il vit la veuve y déposer sa modeste offrande.

Le denier était la plus petite monnaie à l'époque. Cela ne suffisait pas à payer le repas d'un prêtre. A quoi cela pourrait-il donc servir? Cependant Jésus vit dans cet incident une occasion d'instruire ses disciples. Il se servait d'exemples de la vie courante pour enseigner.

Un des principes que j'ai appris en ce qui concerne la formation de disciples est celui-ci: la meilleure façon de former un disciple est de faire l'application des principes authentiques à sa vie quotidienne. En d'autres termes, le fait de rassembler un groupe de personnes dans un local et de leur enseigner des vérités ne fait pas d'eux des disciples. Ce qu'il faut faire, c'est mettre en application la sagesse ou la connaissance de la Bible dans la vie courante. C'est ce que Jésus a fait avec ses disciples. Ils se sont promenés dans le monde et Il les a instruits en se servant des événements dont ils étaient témoins. Il résolvait leurs problèmes en leur donnant des solutions spirituelles. C'est ainsi que l'on forme des disciples.

Donc, après avoir appelé ses disciples, Il leur fit l'éloge de la veuve parce qu'elle avait donné "plus" que les autres. Elle n'avait qu'un quart de cent et elle l'a donné. Elle a donné tout ce qu'elle avait. On ne peut donner plus.

Jésus voulait attirer notre attention sur le fait que le sacrifice est l'essence même du don. Et le sacrifice suprême serait de tout donner. La plus petite somme d'argent était en fait le don le plus grand.

Que devons-nous retenir de tout ceci? Qu'il faut donner la dîme? Non. Nous devons nous sacrifier, et peut-être même aller jusqu'à tout donner. "Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir" (Hébreux 13 : 16). Ce qui plaît à Dieu dans nos offrandes, c'est le sacrifice. Cela n'a rien à voir avec la dîme.

Paul, en remerciement pour l'argent reçu des Philippiens écrit: "J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance; j'ai été comblé de biens, en recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et (en retour) mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ" (Philippiens 4:18-19). Vous avez fait un sacrifice en donnant, vous avez investi pour Dieu. Maintenant, Il pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse.

Donner doit être un sacrifice. David a dit: "Je n'offrirai point à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien." N'est-ce pas magnifique? Le contraire serait une insulte. Dieu n'est pas intéressé par l'importance de la somme que nous donnons, mais par ce qu'il nous en coûte de la donner. Pour certains d'entre nous la dîme pourrait être loin d'être un sacrifice.

3. Donner n'a rien à voir avec l'importance de ce que nous avons

Les gens disent toujours: "Si seulement j'étais plus riche, je donnerais plus." Vraiment? Un prédicateur vint trouver un fermier et lui demanda: "Si vous aviez 2.000.000 FF, en donneriez-vous 1.000.000 au Seigneur?" "Certainement." "Si vous aviez deux vaches, en donneriez-vous une au Seigneur? " "Certainement." "Si vous aviez deux porcs, en donneriez-vous un au Seigneur?" Le fermier lui répondit: "Ce n'est pas juste! Vous savez très bien que j'en ai deux."

Nous aurions tous fait cela, n'est-ce pas? Si seulement j'étais plus riche... j'aimerais pouvoir donner plus. Luc 16:10 a quelque chose à nous dire à ce sujet: "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes."

Si vous ne faites pas un sacrifice en donnant ce que vous avez, vous ne feriez davantage un sacrifice si vous aviez plus. Ce que vous avez n'a rien à voir avec votre offrande. Les chrétiens de Macédoine se sacrifiaient pour donner, en dépit de "leur pauvreté profonde" (II Corinthiens 8:2). Ils n'avaient pas beaucoup d'argent, mais ils donnaient généreusement. Ils avaient commencé par se donner eux-mêmes au Seigneur (verset 5). "Donner" ne dépend pas de ce que vous avez. Il s'agit d'une disposition du coeur. Il s'agit d'un sacrifice que vous désirez offrir à Dieu.

4. Si vous êtes incapable de gérer vos finances, vous êtes incapable aussi d'administrer les richesses spirituelles

Voici une des plus sérieuses déclarations que nous puissions trouver dans les Ecritures concernant les dons faits au Seigneur: "Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables" (Luc 16 : 11). Si vous n'êtes pas capable de vous occuper d'argent (les richesses du monde), croyez-vous que Dieu vous fera confiance lorsqu'il s'agira des richesses spirituelles ?

"Donner" et les richesses spirituelles vont de pair. Ceux qui sont dans le ministère ont constaté de nombreux désastres dans ce domaine. "Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous" (verset 12). Croyez-vous que Dieu vous confiera la responsabilité spirituelle des âmes si vous ne pouvez pas administrer votre propre argent? Si vous ne pouvez gérer votre argent avec sagesse, on ne vous confiera jamais cette tâche plus grande qu'est la responsabilité des âmes.

De même, un père désirant savoir si son fils aîné, destiné à hériter de tous ses biens, sera capable de les administrer convenablement, lui donnera alors X francs et contrôlera de quelle façon il va les utiliser – non pas par amour de cet argent, mais afin d'évaluer les capacités du jeune homme en matière d'administration.

Je connais personnellement des hommes, qui ont dû abandonner le ministère; Dieu leur a retiré toute responsabilité spirituelle parce qu'ils en étaient arrivés au point de ne plus pouvoir gérer l'argent. Il s'agit d'une chose sérieuse. Votre manière d'administrer l'argent déterminera l'étendue et l'efficacité de votre ministère.

5. L'importance du don est une question personnelle

Luc 19 nous raconte l'une des histoires les plus amusantes de la Bible. "Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus." A l'époque, être collecteur d'impôts vous valait d'être fui comme la peste. Naturellement, il était riche, parce qu'il pouvait exiger n'importe quel montant de taxes, bien au-delà de ce qu'il était obligé de transmettre au gouvernement romain.

Il cherchait donc à voir Jésus. Il voulait connaître cet homme dont il avait entendu parler. La foule était nombreuse et il était petit; il courut alors et grimpa à un sycomore. "Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, Il leva les yeux et dit: "Zachée, hâte-toi de descendre, car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre (il sauta probablement en bas de l'arbre) et le reçut avec joie." Zachée ne pouvait croire ce qui lui arrivait.

Ils allèrent à la maison de Zachée et eurent un moment unique. Zachée se ressaisit spirituellement et dit au Seigneur: "Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens." Donnait-il 10 pour cent? Non. Zachée donnait 50%, la moitié de ce qu'il avait. Jésus aurait pu lui dire: "Non, non, 10% est suffisant. Tu peux garder le reste pour toi." Mais le Seigneur ne s'est jamais limité aux 10%. Cela aurait pu priver Zachée de bénédictions. Alors Zachée est allé plus loin: "Et si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple."

L'idée ici est de montrer que donner est un geste spontané, un acte d'amour et de remerciement, et non une observance de la loi. Notre modèle est Jésus-Christ qui s'est donné Lui-même: "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis" (II Corinthiens 8:9).

Voilà le modèle. Vous êtes riche. Alors devenez pauvre afin que les autres deviennent riches.

La somme que vous devez donner est une question personnelle entre vous et Dieu. Ce qui compte, c'est d'avoir un coeur bien disposé.

6. Donner, c'est être attentif aux besoins des autres

Il est vrai que donner doit être un geste spontané et volontaire, une démonstration d'amour et de gratitude. Mais dans le Nouveau Testament, donner doit être aussi une réponse aux besoins des autres.

Par exemple, Actes 2:44, 45 nous dit que les chrétiens, au temps de la Pentecôte, "avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun." Et au chapitre 4, ils vendaient des terres et donnaient l'argent aux apôtres afin qu'ils le distribuent aux indigents. Dans Actes 11, il nous est dit qu'il y avait une famine en Judée, et que les saints amassaient de l'argent pour le donner à Paul afin que celui-ci le fasse parvenir à ceux qui étaient dans le besoin. On n'y mentionne pas de pourcentage. Chaque croyant donnait simplement ce qu'il pouvait pour venir en aide aux pauvres. Pendant plus d'un an, Paul a recueilli des offrandes venant des Gentils pour les saints vivant dans la pauvreté à Jérusalem.

Une personne dans la difficulté vient vous trouver et vous fait connaître sa pauvreté; si vous pouvez lui venir en aide, c'est votre devoir de chrétien de le faire. Donnez au Seigneur sous l'impulsion de la joie, de la gratitude et de l'amour qui émanent de votre coeur. Mais donnez aussi pour subvenir à des besoins précis. Les deux vont très bien ensemble.

7. Donner, c'est une démonstration d'amour et non une observance de la loi

"Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par l'exemple du zèle des autres, la sincérité de votre amour" (II Corinthiens 8 : 8). Ce n'est pas un système légal. Il n'est pas question de pourcentage. Notre offrande montre notre amour pour Dieu.

L'amour est le fondement du don. Nous voyons un exemple dans Romains 15:25-27. "Maintenant je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l'ont bien voulu et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses matérielles." Ceci est de l'amour et non une obligation légale.

Le verset 12 de II Corinthiens 8 (souvenez-vous que ce chapitre parle des offrandes) fait allusion à "la bonne volonté". "Que chacun de vous donne comme il l'a résolu en son coeur," (II Cor. 9 :7). Ne donnez pas à contrecœur, par nécessité, mais par amour. Si vous vous faites une obligation de donner, vous vous placez sous une loi et vous vous privez (ou les autres) de bénédictions divines.

8. L'offrande doit être préparée

"Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra selon ses moyens" (I Cor 16:2). Vous direz: "Je ne donne pas d'argent, mais je fournis mon temps, mon talent, mes idées etc..." C'est très bien, mais cela ne vous dispense pas de votre responsabilité de donner de l'argent.

Il doit y avoir, dans l'église, une réserve d'où l'on puisse tirer ce qu'il faut pour répondre aux besoins. Il ne s'agit pas de motifs particuliers, comme nous le voyons clairement dans la déclaration de Paul, "afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons." Il voulait que tout soit donné à l'église, "mis en réserve" pour son arrivée. Mais de toute façon, vous devez décider en votre coeur ce que vous allez donner et ensuite le mettre en réserve selon la prospérité que Dieu vous a donnée. Cela veut dire: proportionnellement, en vous basant sur un pourcentage qui peut cependant varier d'une personne à l'autre, et selon les circonstances, pour chaque individu.

L'offrande doit être hebdomadaire – "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine..." afin que les églises puissent avoir l'argent nécessaire pour répondre aux besoins qui se présentent, sans devoir toujours recourir à des quêtes spéciales. Il est important d'établir un budget pour arriver à cette stabilité.

L'offrande doit se faire de façon systématique, selon vos possibilités, avec foi, comme votre coeur vous le suggère. Le mot grec traduit par "résolu" signifie "choisi préalablement". Vous devez prévoir, prier, préparer, et non pas donner à l'aveuglette.

Il arrive qu'un membre de mon assemblée me dise: "J'aimerais donner un chèque à l'église. Ce serait mon offrande pour les six prochains mois." Je lui réponds alors: "J'apprécie l'esprit qui vous anime, mais permettez-moi de vous faire part d'une vérité: La Bible demande de faire les dons une fois par semaine, chaque semaine." Pourquoi? Parce que vous devez apprendre à administrer votre argent chaque semaine de votre vie. C'est un objectif que chacun d'entre nous devrait avoir en vue.

9. Donner doit se faire avec générosité

Les chrétiens de Macédoine sont cités en exemple parce que, "à travers la grande épreuve de leurs afflictions, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part" (II Corinthiens 8:2).

Les gens étaient pauvres, mais ils donnaient généreusement. Le mot traduit par "libéralité" dans Il Corinthiens 9:5-6 signifie "générosité". Donner demande de la générosité et du sacrifice. Nous devons "exceller dans cette oeuvre de bienfaisance" (II Corinthiens 8:7).

10. La libéralité dans les offrandes se transforme toujours en bénédictions de la part de l'Eternel

Paul a exprimé sa gratitude envers les Philippiens en disant: "J'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez pu enfin renouveler l'expression de vos sentiments pour moi... Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ" (Philippiens 4:10, 19). Dieu veut-Il et peut-Il combler tous leurs besoins? Oui, tous.

Dans II Corinthiens 9:6 nous lisons que si nous semons abondamment, nous récolterons abondamment. Le verset 10 ajoute que Dieu vous fournira du pain pour nourriture, multipliera votre semence et augmentera les fruits de votre justice. Le verset 11 va même plus loin: "Vous serez enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralité."

Voilà les principes concernant les dons que nous trouvons dans le Nouveau Testament. Il n'est pas surprenant que le Seigneur Jésus dise, comme le rapporte Actes 20:35, "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir." Les bénédictions qui résulteront certainement de la mise en pratique de ces principes atteindront chaque croyant qui agit en bon économe.

 


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