2. Un témoin en communion avec Dieu

Le prophète Daniel - Un message pour notre temps - John H. Alexander - La Maison de la Bible

Ce chapitre 2 du livre de Daniel est l'un des sommets de la prophétie biblique; il est en même temps d'une extraordinaire actualité. Considérons-le à la lumière de son texte clé:

"C'est lui qui change les temps et les circonstances." (Daniel 2:21)

Dans l'histoire, il est d'importantes périodes transitoires, véritables charnières entre deux époques. En 586 avant l'ère chrétienne, Nebucadnetsar conquit Jérusalem, brûla le temple et emmena une fois encore des ressortissants de Juda en captivité. Alors Jérusalem, cette cité que l'Eternel avait choisie pour y faire résider son nom, devint propriété des nations. (cf. Deutéronome 12:11 et Néhémie 1:9) Les dominateurs de l'histoire la foulèrent tour à tour: Chaldéens, Perses, Grecs, Syriens, Romains, Arabes, Sarrasins, Turcs, Britanniques, Jordaniens, tous établirent successivement leur autorité sur Jérusalem, se préoccupant bien peu des droits des descendants de David. Durant 25 siècles, les Israélites connurent soit la dispersion, soit l'occupation des étrangers sur leur territoire. Ce n'est qu'en 1967 qu'ils reconquirent Jérusalem, surpris eux-mêmes par le dénouement inattendu de la Guerre des Six Jours. Aussi, à l'heure où plus que jamais les peuples discutent du sort de Jérusalem, est-il impérieux de nous pencher sur le texte sacré.

La période de l'histoire où Jérusalem fut occupée par des peuples étrangers est définie dans l'Ecriture sainte par une appellation technique: "le temps des nations". Le Seigneur en parle dans son discours prophétique prononcé sur le mont des Oliviers :

"...Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis." (Luc 21:24)

Dans l'Ancien Testament, cette expression apparaît sous cette forme:

"Jour ténébreux: ce sera le temps des nations." (Ezéchiel 30:3)

Le contexte de cette prophétie montre l'Egypte prise à partie en raison des vexations qu'elle a infligées à Israël. C'est dire que, pendant ce temps, Dieu laisse une certaine liberté aux peuples, tout en faisant venir la malédiction sur ceux qui auront foulé aux pieds Israël.

En 586 avant l'ère chrétienne s'instaurait le temps des nations; en 1967, il semble qu'il ait pris fin, puisque Jérusalem est redevenue propriété de ses légitimes possesseurs. Mais jusqu'à quand? Rien ne prouve que la "capitale éternelle d'Israël" ne subisse pas une nouvelle occupation provisoire ou partielle, ce qui ne saurait cependant empêcher à moyen ou à long terme l'accomplissement de la prophétie biblique. Notre époque est donc aussi une époque charnière de l'histoire, analogue à celle de Daniel 2, d'où l'importance et l'actualité de ce chapitre.

Il dépasse largement les étroites limites du territoire d'Israël, puisqu'il traite de la succession des empires universels. Il en est de même des chapitres 3 à 7, qui concernent indirectement le déroulement de l'histoire internationale. Aussi, dès Daniel 2:4 et jusqu'à la fin du chapitre 7, le texte fut-il primitivement rédigé en araméen, la langue des Chaldéens, car Dieu voulait que ce message soit compris de tous; dès le chapitre 8, l'hébreu se substitue à l'araméen dans les manuscrits originaux, car Israël est à nouveau le premier concerné.

1) Les circonstances au sein desquelles le témoin reste en communion avec Dieu

Une agitation générale gagnait la cour de Babylone; Nebucadnetsar venait d'être bouleversé dans son entendement par un songe. En ce temps où la Révélation écrite n'était pas accessible à tous, Dieu parlait aussi par ce moyen. Il s'était adressé ainsi à Abimélec (le roi des Philistins), à Joseph, à Pharaon, à Salomon. (cf. Job 33:15 avec Genèse 20:3; 37:5; 41:1, 25; 1 Rois 3:5) Par deux fois, il allait donc parler à Nebucadnetsar à travers une vision nocturne (Daniel 2 et 4). Le monarque comprit que Dieu voulait changer les temps. C'est pourquoi son esprit s'agita; la communication divine l'inquiétait; il voulait une vraie réponse à son vrai problème; il en avait assez des flatteries intéressées des sages de Babylone. Lassé des manoeuvres et des intrigues dont il avait peut-être été l'objet, il devança leurs intentions:

"Vous voulez vous préparer à me dire des mensonges et des faussetés, en attendant que les temps soient changés." (Daniel 2:9b)

Nebucadnetsar les menaça même de mort. Convaincu que leurs capacités devraient faire leurs preuves par la découverte du songe, il prétendit que la chose lui avait échappé; (Daniel 2:5) à vrai dire, le texte chaldéen peut exprimer une pensée quelque peu différente, que certaines versions rendent ainsi: "Pour moi, la chose est certaine" ou, comme le traduit Darby: "La chose est par moi prononcée." Il est donc probable que le roi simula un oubli pour éprouver les compétences de ses conseillers, comme le sous-entend la phrase suivante:

"C'est pourquoi dites-moi le songe, et je saurai si vous êtes capables de m'en donner l'explication." (Daniel 2:9c)

Devant la sévérité du verdict royal, les sages décontenancés avouent leurs limitations. Alors comme aujourd'hui, l'intelligence humaine est incapable d'interpréter le message divin:

"L'homme naturel (Segond, Synodale), animal (Darby), réduit à ses seules forces (Semeur) – littéralement psychique – ne comprend pas les choses de Dieu..." (1 Corinthiens 2:14)

2) Les réactions d'un témoin en communion avec Dieu

Daniel et ses compagnons, réputés plus sages que les autres jeunes gens de Babylone, sont donc directement visés par les menaces de Nebucadnetsar. Vont-ils s'enfuir, se cacher en attendant des jours meilleurs? Non, Daniel fait face à la difficulté; il s'adresse à Arjoc, chef des gardes du roi, sorti pour passer au fil de l'épée les sages de Babylone. Le témoignage pratique de Daniel a sans doute déjà touché cet homme. Comment expliquer autrement qu'Arjoc n'ait pas tout de suite mis à mort Daniel, l'un des plus sages? Daniel s'adresse à lui d'une manière prudente et sensée; puis il est introduit devant Nebucadnetsar. Il demande un délai et l'obtient. Que fait-il ensuite? (Daniel 2:14-16)

S'il avait vécu au XXe siècle et s'il s'était laissé influencer par les méthodes modernes, il aurait probablement proposé une conférence de responsables ou renvoyé le problème à une commission. Mais Daniel avait mieux à faire que convoquer un comité: il informa ses trois compagnons de l'enjeu de cette bataille; les quatre jeunes gens se jetèrent à genoux et prièrent. Oh! que de problèmes personnels, collectifs – ou internationaux – se régleraient plus vite et mieux si l'on commençait par prier!

Cette attitude honora le Dieu des cieux. Pendant la nuit, il se plut à révéler le secret à Daniel.
"Invoque-moi, et je te répondrai; Je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées Que tu ne connais pas." (Jérémie 33:3)

Le coeur de Daniel débordait d'adoration et de louanges. Avant de se précipiter chez Arjoc, chef des gardes, il loua son Seigneur.(Daniel 2:19-23) Profondément reconnaissant, il voulait que toute la gloire revienne à l'Auteur de la révélation. Quel contraste entre Arjoc et Daniel! Arjoc voulait probablement jouer un rôle pour obtenir une promotion; devant le roi, il s'arrogea le mérite d'avoir trouvé Daniel; mais celui-ci, introduit devant le souverain, s'empressa d'attribuer tout l'honneur au Dieu des cieux. (Daniel 2:28-30) A nouveau, l'attitude de Daniel rappelle celle de Joseph, lorsqu'il interpréta le songe de Pharaon: "Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire." (Genèse 41:25) Dans son humilité, Daniel déclara:

"Si ce secret m'a été révélé, ce n'est point qu'il y ait en moi une sagesse supérieure à celle de tous les vivants; mais c'est afin que l'explication soit donnée au roi." (Daniel 2:30)

Si Nebucadnetsar avait alors prêté une attention suffisante au message de Daniel, l'histoire aurait pu prendre un autre cours, et d'atroces bouleversements auraient pu être épargnés au monde!

3) La révélation accordée à un témoin en communion avec Dieu

"Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein." (Proverbes 28:18)
"La révélation de tes paroles éclaire,
Elle donne de l'intelligence aux simples"
(Psaume 119:130)

Si le monde court aujourd'hui à sa perte, c'est qu'il ferme son oreille à la Révélation. Le frein salutaire des Ecritures n'entrave plus sa course vertigineuse vers l'abîme. Face aux événements actuels, la meilleure attitude pour le croyant, c'est d'être plus sensible aux déclarations de l'Ecriture qu'à celles des hommes.

En Daniel 2, Dieu révèle à son serviteur le cours de l'histoire couvrant 25 siècles. En écoutant l'interprétation du prophète, Nebucadnetsar prête l'oreille au témoignage de Dieu. Dans son songe, le souverain a vu une statue plurimétallique, présentant une caractéristique définie: ses matériaux ont une valeur décroissante. Lorsque Daniel explique le songe, il dit: "Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien." (Daniel 2:39) Dans son orgueil, l'homme a toujours parlé des progrès de la civilisation. Mais Dieu juge les hommes sous un autre angle: s'il y a évolution, elle est régressive. Alors que l'homme prétend se libérer progressivement de l'animalité, Dieu constate que l'humanité s'avilit (Daniel 2) et croît en cruauté bestiale. (Daniel 7)

Tout d'abord, Nebucadnetsar voit une grande statue dont la tête est d'or, la poitrine d'argent, les reins d'airain, les jambes et les pieds de fer et d'argile. Quatre empires universels vont se succéder dans l'histoire. Non pas qu'ils s'étendront sur toute la surface du globe, mais ils domineront tour à tour sur le monde civilisé.

Babylone, c'est la tête d'or: une autorité absolue caractérise ce régime autocratique; l'Ecriture l'assimile à une tyrannie. (Esaïe 14:4)

L'autorité des Mèdes et des Perses sera moindre, passant de la dictature d'un seul homme à un système oligarchique, un gouvernement de familles; de plus, dans ce régime-là, la loi civile l'emportera même sur la volonté d'un roi. (cf Daniel 6:8-9, 15)

L'empire gréco-macédonien, la troisième puissance politique universelle, correspondra aux cuisses d'airain de la statue; ce sera un régime militaire.

Puis l'empire romain, le quatrième, connaîtra un système impérial et dictatorial. Cette étape de l'histoire correspondra aux jambes de fer de la statue; il est question ensuite des pieds en partie de fer et en partie d'argile. Daniel s'arrête à ce curieux alliage, qui ne peut préfigurer qu'une union illusoire, aboutissant à l'éclatement et à l'effritement.

Comme l'histoire l'a démontré, l'organisation politique de l'empire romain présenta simultanément la force du fer et la fragilité de l'argile; les colonies romaines se gouvernaient elles-mêmes et décrétaient leurs propres lois, tout en étant soumises de force au joug de fer des troupes d'occupation.

Lorsque Daniel interprète le songe, il mentionne les dix orteils:

"Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile..." (Daniel 2:42)

Il faudra le chapitre 7 pour saisir la signification de ces dix orteils, qui correspondent à dix nations. La Rome ecclésiastique a surgi de la Rome impériale, mais aucune confédération de dix nations ne s'est encore constituée sur les rives du bassin méditerranéen, car la révélation accordée à Nebucadnetsar ne s'est que partiellement accomplie.

Daniel se serait-il trompé en prophétisant la soudaine intervention divine – la pierre détachée sans le secours d'aucune main – sur le futur empire romain ? Selon l'histoire, ce dernier s'est désagrégé de lui-même, et aucune immixtion céleste ne mit brusquement fin à l'hégémonie des césars, pas plus qu'à celle des empereurs du Moyen Age ou à celle des présidents des temps modernes.

La prophétie fit donc un saut dans le temps, reliant soudain des événements antérieurs à l'ère chrétienne à des faits concernant un avenir, pour nous très proche. Nous aurons l'occasion de revenir plus loin sur ce fait, essentiel pour la compréhension du livre de Daniel. (voir le tableau explicatif)

Comme tous les prophètes de l'Ancien Testament, Daniel n'a pas eu révélation de l'intervalle entre les deux venues de Christ. Comme d'un sommet un alpiniste voit différentes chaînes de montagnes se profiler à l'horizon sans apercevoir les vallées qui les séparent, Daniel n'a pas vu la profonde "vallée" du temps de la grâce, cette période allant de la croix du Calvaire au retour du Seigneur. Il s'agissait là du "mystère caché de tout temps" que Dieu révéla à l'apôtre Paul. (Ephésiens 3:9) Aussi n'est-il pas étonnant que les prophéties de Daniel franchissent les siècles, sans transition de l'époque romaine aux temps de la fin, lorsque Israël jouera un rôle de premier plan.

L'Ecriture sainte dévoile le rôle d'un surhomme qui, dans un avenir plus ou moins proche, accaparera les rênes du pouvoir universel. Ce dictateur de demain est présenté tour à tour par les commentateurs sous les noms de l'Antéchrist ou de l'Antichrist. A vrai dire, il sera les deux à la fois : Antéchrist (ou avant Christ), puisque son règne éphémère précédera celui de Christ; et Antichrist (ou contre Christ), puisqu'il s'opposera en tout au futur Maître de la Planète en fomentant la révolte contre lui. Comme le livre de Daniel fait surtout ressortir les prérogatives de l'imposteur faisant valoir ses prétentions avant le retour glorieux de Jésus-Christ sur terre, nous utilisons de préférence dans cet ouvrage l'expression Antéchrist.

Une confédération de dix peuples unis par des alliances humaines doit donc se constituer sur les rives de la Méditerranée. (cf. Daniel 7:2) L'Antéchrist dominera sur ces "Etats Unis" du bassin méditerranéen que la présente interdépendance de l'Europe (cf. Daniel 7:24-25) et du monde arabe laisse déjà présager. Le monde tremblera peut-être devant cette puissance internationale, cette nouvelle version de l'Union Européenne. Mais les alliances contractées entre ces nations seront fragiles, tellement fragiles que leur rupture sera soudaine et irrémédiable: une "Pierre détachée sans le secours d'aucune main" renversera la statue plurimétallique – au moment crucial de l'histoire universelle – qui s'écroulera avec fracas; ses matériaux se disperseront, au point qu'on ne les retrouvera plus.

Certains commentateurs ont prétendu que l'argile est le peuple d'Israël. Comme l'argile n'est pas un métal, Israël a sa demeure à part, et ne fait point partie des nations. (Nombres 23:9; Deutéronome 33:28; Esther 3:8) Certes, il est devenu en 1949 le 59e Etat admis à l'O.N.U. qui en compte plus de 180 de nos jours. Mais pour les uns, Israël est une tumeur cancéreuse à exciser du coeur du Proche-Orient, alors que pour d'autres, Israël est un implant de bénédiction au bénéfice de l'ensemble des peuples.

Or, si l'Ancien Testament compare le peuple juif à l'argile, souvenons-nous qu'elle devient cassante avec le temps, (Esaïe 64:7; Jérémie 18:4) étant ainsi impropre à toute construction. Mais lorsqu'on la cuit, l'argile recouvre toute sa solidité. De même, lorsque Israël passera par la fournaise de la grande tribulation, il retrouvera ses qualités premières et alors il pourra jouer un rôle au sein des peuples; alors il sera en bénédiction aux nations, selon la vocation originelle adressée par Dieu. (Genèse 12:1-3)

Si intéressante que soit cette explication, elle ne doit pas voiler l'essentiel de la révélation de Daniel 2: le rôle de la "pierre détachée sans le secours d'aucune main". Qui est-elle donc, cette pierre, sinon Christ, le Rocher des siècles, "la Pierre angulaire choisie, précieuse"? Elle deviendra un jour la principale de l'angle dans l'édifice politique du monde! Plusieurs textes de l'Ecriture présentent Christ comme la Pierre. (cf. Exode 17:6-7; 33:22 et 1 Corinthiens 10:4; Esaïe 28:16; Psaume 118:22; Zacharie 3:9; Matthieu 16:18; 21:44; Actes 4:11; 1 Pierre 2:4-8)

Quand le super-dictateur aura imposé sa domination au monde, le Seigneur Jésus frappera ce méchant par le souffle de sa bouche et l'éclat de son avènement. (2 Thessaloniciens 2:8) L'Antéchrist et l'esprit d'erreur seront jetés dans l'étang de feu et de soufre, tandis que Satan sera lié dans l'abîme pour 1000 ans. (Apocalypse 19:20; 20:3) Alors, Christ instaurera son royaume; son règne s'étendra sur le monde entier. C'est là l'aboutissement glorieux de la révélation accordée à Daniel.

La Pierre se détachera de la montagne "sans le secours d'aucune main". (Daniel 2:45) Dieu n'a pas besoin d'aide pour accomplir ses plans. (cf. Esaïe 63:3) A l'heure choisie, le châtiment foudroyant atteindra l'Antéchrist et son empire, et le Roi des rois s'imposera de force pour établir une ère de paix et de prospérité universelles. Aujourd'hui, les nations rejettent Christ. Bientôt, son autorité prévaudra malgré les hommes. Aujourd'hui, les peuples prétendent secouer le joug salutaire de la Providence; ils croient forger l'avenir de leurs armes ou de leurs alliances politiques; ils veulent surtout se débarrasser de la Révélation... et du peuple de la Révélation. Aussi, les rois de la terre se soulèvent-ils contre l'Eternel et contre son Oint. (cf. Psaume 2:1-3) Mais:

"Celui qui siège dans les cieux rit,
Le Seigneur se moque d'eux.
Puis il leur parle dans sa colère,
Il les épouvante dans sa fureur;
C'est moi qui ai oint mon Roi
Sur Sion, ma montagne sainte!
Je publierai le décret;
L'Eternel m'a dit: Tu es mon Fils!
Je t'ai engendré aujourd'hui.
Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage
Les extrémités de la terre pour possession;
Tu les briseras avec une verge de fer,
Tu les briseras comme le vase d'un potier."
(Psaume 2:4-8)

La Pierre détachée sans le secours d'aucune main frappera la statue à l'endroit le plus vulnérable, de sorte qu'elle s'écroulera et qu'on n'en trouvera plus trace. Lors du futur règne millénaire de Jésus-Christ sur terre (millénium), les séquelles des civilisations actuelles disparaîtront. Le monde connaîtra une ère de bénédiction et de paix, qui ne rappellera en rien le passé. Aussi, par la voix du psalmiste, Dieu adresse-t-il aujourd'hui un appel aux gouvernements et aux chefs d'Etat:

"Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse!
Juges de la terre, recevez instruction 
Servez l'Eternel avec crainte,
Et réjouissez-vous avec tremblement.
Baisez le Fils, de peur qu'il ne s'irrite,
Et que vous ne périssiez dans votre voie,
Car sa colère est prompte à s'enflammer.
Heureux tous ceux qui se confient en lui!"
(Psaume 2:10-12)

Daniel avait eu confiance en son Dieu. Il fut récompensé. Le roi des rois, Nebucadnetsar, lui donna le commandement de la province de Babylone et l'établit chef de tous les sages. En s'inclinant devant le prophète, Nebucadnetsar se prosternait devant le Dieu des dieux et le Seigneur des rois. Ce serviteur de Dieu recueillit ainsi le fruit de son témoignage fidèle. (Daniel 2:47) Et si Daniel fut l'instrument d'une telle révélation, c'était en vertu de l'Esprit de Jésus-Christ qui était en lui, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. (1 Pierre 1:11) Or, "il lui fut révélé que ce n'était pas pour lui-même, mais pour nous qu'il était dispensateur de ces choses".(cf. 1 Pierre 1:12)

Que faisons-nous d'un tel héritage?