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Vainqueur avec Dieu

Les deux messages de Ralph Shallis "Vaincu par Dieu" et "Vainqueur avec Dieu", ont été donnés à la conférence chrétienne de Palaiseau.

Nous sommes heureux de pouvoir publier ces deux textes, qui sont toujours pleins d'instructions pour qui veut vivre une vie chrétienne. Rappelons que de nombreux livres de Ralph Shallis sont toujours disponibles dans les librairies évangéliques.

Vainqueur avec Dieu

"L'Eternel dit à Josué... Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point. Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner.
Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t'a prescrite; ne t'en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras."
Josué 1 :1,5-8

Josué, le successeur de Moïse, a fait passer le Jourdain au peuple d'Israël. Cette traversée du Jourdain marquait pour eux la délivrance du désert et l'entrée dans le pays de la promesse. Pour le chrétien, le passage du Jourdain illustre l'expérience de la mort à soi- même et l'entrée dans une vie nouvelle avec Christ. Mourir à soi-même, c'est s'approprier la mort de Christ, mettre cette mort entre soi-même et sa propre chair; ainsi seulement l'enfant de Dieu obtient la victoire sur le monde et sur lui-même. Le croyant qui n'a pas dompté sa nature propre piétine encore dans le désert, où il perd sa vie. Celui par contre qui a remporté la victoire sur son moi commence une nouvelle étape: il marche désormais en terre promise.

En terre promise – dans les lieux célestes

Pensez-vous que la marche en terre promise est une promenade sur un chemin parsemé de roses et sous un ciel d'azur? Il n'en est rien. Lorsque Israël est entré en Canaan, il a dû affronter des ennemis redoutables: sept nations plus puissantes que lui, auxquelles il devait déclarer la guerre. De même, l'enfant de Dieu affronte désormais un ennemi des plus redoutables. L'apôtre Paul dit qu'il ne lutte pas contre la chair et le sang, mais contre les puissances des ténèbres établies dans les lieux célestes. Pour vaincre cet ennemi sur son propre terrain, le chrétien aura besoin de toutes les armes de Dieu.

L'apôtre Paul écrivait aux chrétiens d'Ephèse que Dieu le Père "nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ" (Ephésiens 1:3). Puis nous apprenons que Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts, s'est assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes (1:20). Ensuite le texte précise que nous avons aussi notre place dans les lieux célestes, assis avec Christ dans une position d'autorité (2:6). Enfin, au chapitre 6, nous lisons que nous devons affronter les puissances sataniques dans les lieux célestes.

J'ai cru pendant longtemps que le champ d'activité du diable se limitait à la terre et à l'enfer. Puis j'ai découvert, par la lecture de la Bible, que l'adversaire de Dieu dispose de tout un domaine dans les lieux célestes. A l'origine, il fut chassé de l'intimité de la présence de Dieu, de la "sainte montagne de Dieu" comme dit le prophète Ezéchiel (28:14). Mais il a encore accès au ciel, où il accuse les frères nuit et jour devant Dieu (Apocalypse 12:10). Nous avons donc à livrer une véritable lutte dans les lieux célestes, dans le monde invisible. Seul le chrétien qui a "traversé le Jourdain" peut pénétrer dans le domaine de l'ennemi, lui arracher des âmes et le refouler sur son propre terrain. Dieu nous appelle à ce combat, et pour y faire face victorieusement, l'apôtre Paul nous engage à revêtir toutes les armes de Dieu.

Toutes les armes de Dieu

Le casque du salut protège nos oreilles, nos yeux et notre cerveau, siège de nos facultés et de notre intelligence. Ni la philosophie ni la raison ne peuvent garder notre intellect des influences du monde, mais le salut de Dieu le protège sans le heurter, le transforme et l'utilise par l'action directe du Saint-Esprit sur nous.

La cuirasse de la justice protège notre coeur et nos poumons; le coeur est l'organe qui fait circuler le sang et l'envoie jusqu'aux extrémités des membres; le poumon, lui, absorbe l'oxygène de l'air et contribue à la purification du sang. Le sang est une image fidèle de la vie divine qui circule en nous, et l'oxygène est un symbole du souffle du Saint-Esprit qui purifie nos pensées et notre vie intérieure.

Les chaussures du zèle que donne l'Evangile de paix doivent "protéger" nos pieds. D'après le sens du texte grec, nos pieds sont protégés par leur disponibilité à porter l'Evangile, et de ce fait ils ne s'égarent pas. Au contraire, ils sont donnés à Jésus-Christ et prêts à aller n'importe où et n'importe quand pour proclamer l'Evangile. Le soldat romain portait une ceinture assurant la protection de son ventre, de l'intestin en particulier, cet organe qui absorbe la nourriture assimilable et rejette les impuretés. De même, la ceinture de la vérité nous garde dans la pureté et nous préserve de l'impureté.

Les deux mains du croyant ont chacune leur fonction: la gauche porte le bouclier de la foi – ainsi l'ennemi est tenu à distance – et la droite manie la seule arme offensive de la panoplie du chrétien, l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu.

Quand j'étais jeune, cette armure du chrétien décrite en Ephésiens 6 me paraissait incomplète; car si elle protège efficacement le soldat par devant, elle laisse son dos et ses jambes à découvert. En lisant plus attentivement la Parole divine, je compris d'abord que le chrétien n'a pas le droit de tourner le dos à l'ennemi; pour lui résister, il doit lui faire face. Le chrétien qui tourne le dos à l'adversaire est terrassé par lui. Puis je vis que je n'avais compté que six armes, alors qu'en réalité il y en a sept. La protection des jambes du croyant est assurée lorsqu'il s'agenouille dans la prière. C'est pourquoi Paul conclut en disant: "Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières". Nous ne pouvons vaincre l'ennemi qu'en revêtant toutes les armes de Dieu, et la prière n'est pas la moindre d'entre elles.

L'Eglise et la méconnaissance de la Parole de Dieu

Mon voeu, après ces conférences de Palaiseau, est que nous éprouvions tous une soif ardente de Dieu, au point de nous imposer la discipline de lire l'Ecriture chaque jour, afin de la connaître à fond d'un bout à l'autre.

La méconnaissance de la Parole de Dieu est à coup sûr le grand péché de l'Eglise contemporaine. Oh! la culpabilité des chefs religieux qui ont négligé d'inculquer aux fidèles la nécessité d'une lecture systématique de la Parole de Dieu! Ceux-ci viennent s'asseoir sur un banc d'église le dimanche, écoutent la lecture de quelques versets et leur bref commentaire, et ils ne se doutent pas qu'on leur présente ainsi une caricature de la vérité biblique. Or il nous faut plus que cela. Nos ancêtres ne disposaient pas comme nous de tout un choix d'éditions bibliques; ils subissaient la persécution et devaient parfois cacher leur Bible dans une cave ou un grenier. Cependant ils connaissaient mieux l'Ecriture que nous aujourd'hui. Le drame de notre chrétienté moderne c'est qu'elle ne connaît plus la Bible. Cette méconnaissance est la cause première de la carence de sa vie spirituelle, de sa myopie qui ne lui permet pas de voir Dieu distinctement; c'est pourquoi elle se laisse emporter à tout vent de doctrine.

Ma vie s'est transformée lorsque j'ai commencé à lire ma Bible systématiquement, non pas dans le but d'augmenter mes connaissances mais afin d'y découvrir Dieu lui-même. Nuit et jour je criais à lui, disant: "Je ne peux plus vivre comme jusqu'ici; je veux te connaître à tout prix!" Je suppliais Dieu: "Révèle-toi à moi, ou prends-moi la vie", un peu comme Rachel lorsqu'elle disait à Jacob: "Donne-moi des enfants, ou je meurs!" (Genèse 30:1).
Dans sa miséricorde, Dieu a commencé à se révéler à moi au bout de quelques mois. Il a fallu que j'accepte de lui consacrer du temps chaque jour, le matin avant de rencontrer qui que ce soit, au milieu de la journée, même si ce n'était que quelques minutes, et le soir, où je disposais parfois de plus de temps. Dans la présence de Dieu, je cherchais à entendre sa voix, et j'oubliais jusqu'à l'existence de l'univers et de mon entourage en priant: "Seigneur, révèle-toi..." Cette saine habitude finit par faire partie de mon être. Je n'y voyais plus une discipline mais une joie, et peu à peu je découvris que Dieu commençait à penser à travers mon cerveau et à regarder à travers mes yeux. Avez-vous fait cette expérience? Sinon, que Dieu vous l'accorde!

L'Eglise et la méconnaissance du Saint-Esprit

Depuis vingt ans, on a beaucoup parlé du Saint-Esprit, souvent à tort et parfois de façon mensongère. Pourtant les grands hommes de Dieu d'autrefois étaient remplis de l'Esprit, ils en avaient saisi les principes de base. Mais il semble que l'Eglise ait attendu dix-neuf siècles avant de formuler une doctrine à ce sujet, fondée sur les déclarations de l'Ecriture. Cette carence de doctrine clairement définie est responsable de la confusion qui règne au sujet du Saint-Esprit dans notre monde occidental. C'est très regrettable, car l'Ecriture donne un enseignement très précis sur cette question, enseignement que j'ai essayé d'exposer dans mes trois livres. Les nombreux mouvements ayant vu le jour ces dernières années ont avec raison mis en valeur la personne et l'œuvre du Saint- Esprit dans la vie du chrétien. Mais ils ont généralement négligé la Parole de Dieu. Un autre esprit a pu alors s'infiltrer, remplacer la présence sainte de l'Esprit de Dieu et présenter de lui une véritable caricature.

L'Esprit de Dieu ne peut s'emparer de nous que dans la mesure où nous disposons d'une connaissance biblique sérieuse. Qui aurait l'idée de confier à un architecte la construction d'une cathédrale ou d'un gratte-ciel, si cet architecte n'avait que quarante ouvriers à sa disposition alors qu'il lui en faudrait quatre cents, et si on ne lui fournissait que quelques poutres, un petit nombre de briques et un peu de ciment? De même, le plus grand pianiste serait bien incapable d'exécuter la plus belle œuvre de Beethoven sur un piano dont la moitié des touches seraient inutilisables. Et nous penserions que Dieu peut nous remplir de son Esprit et nous employer si nous ne disposons que de quelques "miettes" de connaissance de sa Parole?

Mieux connaître pour mieux aimer

La Bible est le Logos de Dieu, sa raison, sa pensée éternelle qu'il exprime au travers de tout ce qu'il fait et qui s'est incarné en Christ. Et pour que cette pensée nous soit accessible, il a voulu qu'elle soit écrite, et que ce texte soit à notre disposition. L'Ecriture sainte a donc une signification profonde et éternelle qui nous permet de connaître Dieu.

Pourquoi Dieu a-t-il ordonné à Moïse de construire le Tabernacle et lui a-t-il fait organiser tout le système des sacrifices? Je crois que c'était pour transmettre aux hommes un vocabulaire, une terminologie compréhensible à tous. Si à l'époque de Moïse Dieu avait parlé de l'expiation par le sang de Christ, de son intercession pour les coupables, ou encore de la Trinité, personne n'aurait compris ce langage. Mais par le culte rendu à Dieu dans le Tabernacle, Dieu a créé un vocabulaire qui nous permet de saisir les vérités spirituelles véhiculées par ce symbolisme.

Dieu a tout fait pour se faire comprendre. Mais portons-nous un intérêt réel à sa Parole? Nous avons aujourd'hui des Bibles imprimées par millions d'exemplaires, mais je crois que notre connaissance des Ecritures est de beaucoup inférieure à celle de nos ancêtres. Lorsque la Bible était rare comme les diamants et qu'elle était hors de prix, ceux qui avaient accès au texte sacré le connaissaient mieux que nous maintenant. Pensez, à titre d'exemple, aux Pères de l'Eglise, à Jérôme et à d'autres; ou plus loin dans le passé, à l'apôtre Paul lui-même, qui citait sans doute l'Ancien Testament de mémoire, car il ne pouvait emporter les gros volumes de l'époque dans ses voyages.

Savez-vous que l'Université islamique Al Azar, cette haute école théologique musulmane au Caire, exige des candidats qu'ils soient capables de réciter le Coran par coeur, en arabe classique? Quelle est en Europe la faculté de théologie qui demanderait à ses futurs élèves d'apprendre par coeur le Nouveau Testament en grec? Nous avons besoin d'une sérieuse remise en question dans le domaine de la connaissance de la Parole de Dieu. Sachons inculquer aux nouveau-nés en Christ la nécessité d'une lecture assidue de la Bible. Le texte sacré contient tout ce qui est indispensable à l'établissement d'un dialogue entre Dieu et nous. Or nous ne connaîtrons pas Dieu si nous n'avons pas lu et étudié sa Parole à fond et si nous n'avons pas saisi toute sa pensée.

Dans son dernier entretien avec ses disciples, quelques heures avant sa mort, Jésus leur a dit: "Si vous m'aimez, gardez mes commandements... Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé" (Jean 14:15, 21, 23-24). C'est une question d'amour. Si nous gardons les commandements de Jésus par amour pour lui, toute la plénitude de Dieu – le Père, le Fils et le Saint-Esprit – viendra habiter en nous. A nous de l'aimer suffisamment pour garder sa Parole!

Vainqueur même sous la persécution

Le prophète Amos annonce qu'une famine de la Parole de Dieu surviendra dans les derniers temps, une famine d'une telle ampleur que les hommes iront d'une mer à l'autre à la recherche d'exemplaires des saintes Ecritures, et il n'en trouveront pas (Amos 8 :11-12). Le jour vient où les Bibles disparaîtront, et ce jour pourrait arriver très rapidement.

Dans notre monde occidental, nous estimons tout naturel de jouir de la faveur des autorités et de la protection de la police. Rien ni personne ne nous empêche d'organiser des rassemblements chrétiens et de disposer de tout un équipement technique qui permettra la diffusion des messages.

J'ai passé mon enfance dans des pays musulmans. J'ai été témoin de la persécution et j'en parle en connaissance de cause. J'estime qu'elle pourrait survenir rapidement ici aussi, presque d'un mois à l'autre. Il suffirait d'une grave crise mondiale pour qu'un système totalitaire s'installe en Occident – ce que la prophétie de l'Apocalypse laisse du reste entrevoir. Nous aurions alors des choix à faire. Serions-nous prêts a endurer les souffrances que nos frères endurent depuis plusieurs décennies en d'autres parties du monde? Si par exemple nous devions choisir entre la fidélité à Jésus-Christ et la disparition de notre conjoint, hésiterions-nous? Et quelle serait notre réaction si l'Etat enlevait nos enfants pour les confier à une institution publique d'endoctrinement idéologique? J'estime que seuls ceux dont. la foi est fondée sur la Parole entière de Dieu pourront alors, avec le secours du Seigneur, prendre les décisions qui s'imposent.

J'espère de tout mon coeur que le Seigneur reviendra bientôt. Qu'il nous trouve prêts s'il devait venir ce soir! Cependant, la Bible nous avertit clairement que nous devons être prêts à affronter la persécution, une persécution qui pourrait être pire que tout ce que l'Eglise a connu au cours de sa longue histoire. D'ailleurs, pourquoi nos frères de Russie, d'Europe orientale, de Chine, d'Indochine, du Cambodge ou d'autres pays subissent-ils des persécutions alors que nous en Europe sommes en paix? Serions-nous plus justes qu'eux? Certainement pas. C'est plutôt le contraire: il émane des chrétiens persécutés un rayonnement spirituel qu'on trouve rarement parmi les fidèles de nos Eglises du monde occidental. Si le Seigneur maintient la liberté dans nos pays, c'est parce qu'il désire que l'Evangile soit propagé jusqu'aux extrémités de la terre et que nous avons les moyens d'assurer cette diffusion. Mais cette liberté ne saurait durer indéfiniment.

De toute manière, que nous allions au-devant de la persécution ou d'un réveil de l'Esprit de Dieu parmi nous – ou même les deux, ce qui est peut-être le plus probable – il nous faut commencer par revenir d'un cœur entier à la Parole de Dieu, afin que notre foi et sa démonstration pratique soient fondées sur le roc inébranlable de l'Ecriture sainte.

Comment pourrions-nous vaincre autrement?

Ralph Shallis

 


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