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Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende (écoute)

Evangile selon Marc 4:23

L'homme a toujours été avide de connaître. Il sait que la somme de cette connaissance lui assurera une supériorité sur l'ignorant. Le premier homme, Adam, l'avait bien compris, lui qui crut à la voix qu'Eve, sa femme, entendit: “Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal” (Genèse 3:5). Cette voix était celle de Satan, pour son malheur.

Aujourd'hui, plus que jamais, que de choses à entendre, qu'on le veuille ou non. Les médias nous harcèlent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à telle enseigne qu'il n'est pas possible de tout assimiler. Il faut donc faire un choix.

Lequel? Différencier ce qui est important de ce qui l'est moins? Mais comment? En commençant par écouter Dieu, Créateur du ciel et de la terre, qui nous parle. C'est important, tellement important que l'auteur de l'Epître aux Hébreux souligne qu'il a parlé “à plusieurs reprises et de plusieurs manières” (Hébreux 1:1).

Dieu se révèle, par exemple par le langage de la création à David, qui l'exprime avec beaucoup de conviction au Psaume 19:2-5:

“Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains.
Le jour en instruit un autre jour, La nuit en donne connaissance à une autre nuit.
Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles
Dont le son ne soit point entendu:
Leur retentissement parcourt toute la terre,
Leurs accents vont aux extrémités du monde”.

Dans le Nouveau Testament, Dieu parle principalement par Jésus-Christ, son Fils. Lorsque Jésus vint habiter parmi les hommes, il fut la Parole incarnée; et quand Jésus retourna au ciel, il se révéla par la Parole écrite. La Bible est bien ainsi la Parole vivante et permanente de Dieu.

Dieu parle pour entrer en contact avec l'homme créé à son image. Il l'aime au point de lui porter un intérêt tout particulier. Il parle essentiellement pour:

  • enjoindre l'homme à mettre en ordre un passé qu'il ne peut, le plus souvent, plus modifier, et lui dire qu'il en est quitte par son acceptation du sacrifice de Christ;
  • lui assurer un avenir qu'il ne peut saisir.

Ah! que ne donnerait-il pas, l'homme, pour connaître un peu son lendemain ? Il va jusqu'à le chercher par des voies sans issue que Dieu condamne, notamment l'occultisme. Pourtant Dieu promet à sa créature un avenir plein d'espérance (Jérémie 29:11).

L'homme donc vit un présent permanent mais très limité, fait de quelques petites secondes, et encore... Il peut présumer mais pas du tout assurer. C'est peu de chose ! Aussi est-ce pure aventure pour lui que de s'avancer seul dans la vie sans s'assurer le concours de ce Dieu qui sait tout d'avance. C'est aller à coup sûr à la faillite. La vie ne s'écoule qu'une seule fois, après quoi vient la mort (Hébreux 9:27).

L'homme a donc tout avantage à bien écouter son Dieu, qui le laisse néanmoins libre et responsable de son choix. S'il prend garde à la Parole de Dieu, tout le bénéfice en sera pour lui; s'il s'en détourne, des conséquences tragiques en découleront, tant pour son présent que pour son éternité. Dieu ne se lasse pas de parler à chaque individu, ne voulant pas qu'il s'égare. S'il n'y prend point garde, Dieu emploie alors les circonstances; c'est un moyen qui "parle" parfois très fort: maladie, accident, deuil, catastrophe, etc. Sans oublier la conscience, faculté que chacun possède et qui l'interpelle, le reprend à chaque instant (cf. Romains 2:14-15).

Lorsqu'en Eden le premier homme, Adam, entendit la voix de son Créateur, il eut peur et se cacha, sa conscience lui rappelant la désobéissance première, celle de ne pas avoir écouté l'ordre de Dieu sérieusement. Pourtant Dieu le trouve et le réhabilite par un sacrifice. En effet, le fait de revêtir nos premiers parents d'habits de peau entraîna le premier sacrifice sanglant (Genèse 3:21). L'homme retrouve alors une relation normale avec Dieu.

Puis Abel, le fils, par son attention soutenue et pour maintenir le contact avec Dieu, anticipa la nécessité d'un substitut en sacrifiant les premiers-nés de son troupeau.

Par contre, Caïn, son frère, en offrant le produit de ses mains et de la terre, démontre qu'il a entendu sans écouter. Il a agi selon son idée orgueilleuse et, ulcéré de se voir refuser son offrande, il va jusqu'à se révolter en s'éloignant de Dieu.

Alors c'est l'engrenage infernal! Il ne peut plus supporter la voix de sa conscience. Puis Caïn se lance dans une activité débordante dont résultera une première civilisation où se développèrent, au cours des générations, arts et industries. Vinrent ensuite les instruments de musique pour le divertissement - il y a telle musique qui élève l'âme, telle autre qui l'abaisse! Que d'imagination déployée, que d'inventions faites par l'homme depuis cette époque, pour arriver à notre société de consommation.

Et tout cela pour ne pas écouter une conscience qui accuse...

L'homme se croit riche, parce qu'il s'est enrichi et estime n'avoir besoin de rien (cf. Apocalypse 3:17-18), même plus de Dieu. Jamais comme aujourd'hui se réalise la promesse fallacieuse faite par Satan: “Vous serez comme Dieu”. Dieu devient inutile, et même encombrant quand Il déclare à l'homme: “Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu”. Cette voix est bien insupportable quoique vraie. Alors, comme Caïn, l'homme d'aujourd'hui se disperse dans de multiples activités, dont les distractions ne figurent pas parmi les moindres, pour oublier sa triste condition.

Le stress est à la mode; qui n'en souffre pas aujourd'hui? Les médias agressent notre sensibilité naturelle. Les sens blessés s'émoussent à tel point qu'ils deviennent insensibles. Les spécialistes nous affirment que trop de décibels peuvent limiter notre perception auditive jusqu'à la surdité. Nous perdons alors la faculté d'entendre et forcément d'écouter. La Bible n'affirme-t- elle pas que dans les derniers jours les hommes seront insensibles (cf. 2 Timothée 3:1-5)? Que ce soit sur le plan physique, moral ou spirituel, cela n'est malheureusement que trop vrai.

Mais ce constat ne résoud pas le problème fondamental de l'homme qui reste profondément malheureux en l'absence de toute relation avec son Créateur. Rien en dehors de ce que Dieu a dit ne pourra jamais le satisfaire pleinement.

Alors, comment, à nouveau, “entendre pour écouter”? Voilà la question essentielle.

Il faut commencer par faire silence.

Ainsi s'exprimait le prophète Habakuk: “Que toute la terre fasse silence devant l'Eternel” (2:20).

Moïse, le grand législateur, n'a pas échappé à cet ordre. Bien installé à la cour de Pharaon, il préférera pourtant l'exil où, dans sa solitude, il entendra la voix de Dieu. Par son obéissance, tout un peuple a été délivré de la servitude.

Plus tard, il est dit de la nation d'Israël: “Voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. Là, je lui donnerai... une porte d'espérance, et là, elle chantera” (Osée 2:16- 17).

Faut-il rappeler que Paul, l'apôtre, passa trois années dans le désert ?

Il en est de même pour nous aujourd'hui. Tournons le bouton de nos TV, radiocassettes et autres CD, ralentissons le rythme de nos loisirs, acceptons ces moments de solitude. Alors seulement nous entendrons battre notre coeur à l'écoute de la voix de notre Dieu qui nous parle par la Bible. Nous retrouverons la capacité d'entendre, comme Esaïe le dit si bien:

“Le Seigneur, l'Eternel, m'a ouvert l'oreille,
Et je n'ai point résisté...
Pour que j'écoute comme écoutent des disciples”
(50:5,4).

Il existe aujourd'hui des appareils miniatures permettant aux malentendants de retrouver une écoute. Or, le Saint-Esprit vaut plus que le meilleur d'entre eux pour ouvrir notre entendement spirituel, soyons-en persuadés.

Alors, dépouillés de nos illusions, nous comprendrons où sont les vraies valeurs. Puis par obéissance à la Parole de Dieu, nous découvrirons avec émerveillement qu'elle répond aux plus profondes aspirations de notre âme en la satisfaisant totalement. C'est bien ce que Jésus a affirmé, voici près de 2000 ans:

“Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif”. (Jean 6:35).

 *

Jérémie 29:11 Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Retour au texte

Hébreux 9:27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. Retour au texte

Romains 2:14-15 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leur coeur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour. Retour au texte

Genèse 3:21 L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. Retour au texte

Apocalypse 3:17-18 Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Retour au texte

2 Timothée 3:1-5 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Retour au texte

Edmond Mazzoni, pasteur


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