Le point de vue biblique
LA MESURE DU SUCCÈS

Nous vivons dans un monde où le succès se mesure en fonction de l’acquisition de la richesse, la force du pouvoir, les nominations, les titres et le nombre de diplômes. En bref, nous évaluons les gens en ne tenant compte que de leur réussite professionnelle. L’amour, la compassion, la bienveillance, la générosité, la bonté et les autres valeurs humaines n’ont plus la cote populaire.

Les Oscars

Cette vision du succès est tellement bien ancrée dans nos mœurs occidentales que plus personne n’en remarque la vanité. Par exemple, le monde des artistes aime tellement recevoir la gloire du public qu’il n’hésite pas à s’organiser des soirées de remise de trophées. Non seulement recherchent-ils l’adulation du public, ils poussent le narcissisme jusqu’à s’auto-récompenser publiquement. Pourtant, ce ne sont pas les artistes qui font les choses les plus importantes dans nos sociétés. Les mères et les pères de famille qui travaillent fort pour joindre les deux bouts et qui s’occupent bien de leurs enfants font quelque chose de bien plus important socialement parlant. Mais pour eux, hélas, rien, aucune reconnaissance, aucun Oscar.

La réussite à tout prix

Qu’on le veuille ou non, cette image de la réussite nous colle tous à la peau. Cette recherche de la gloire qui vient des hommes n’est pas seulement due à l’influence des artistes, mais relève directement de la nature pécheresse. Il n’est pas surprenant de constater que dans un monde où le succès se mesure par la glorieuse reconnaissance de ses pairs, on tienne tant à obtenir du pouvoir, n’importe quelle sorte de pouvoir. On le veut pour soi-même, mais on le veut surtout pour s’accomplir en pensant y trouver un peu d’amour. Mais oui, au fond, l’enjeu, c’est d’être aimé, rien de plus. Donc, si autant de gens recherchent le succès, c’est qu’ils sont en carence affective.

Des cœurs blessés

Dieu connaît la réelle condition de nos cœurs blessés. Il sait que ce sont nos carences affectives qui nous poussent à commettre des actes souvent insensés. Les églises regorgent de gens blessés dont les intentions les plus secrètes sont d’être élevés et reconnus par leur milieu. Le désir d’être pasteur, ancien ou diacre n’a souvent rien de très spirituel. C’est encore le syndrome des Oscars sous un autre déguisement qui fait son œuvre. Ce n’est certes pas sans raison que l’apôtre Paul écrivait ceci: «Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.» Philippiens 2:3.

L’antidote: l’amour de Christ

Puisque le problème est d’ordre affectif, il devra être réglé par une solution affective. Une chose importante cependant, ce n’est pas l’amour des gens que nous devons d’abord rechercher, mais l’amour de Christ. Celui ou celle qui n’est pas pleinement rempli de l’amour de Christ ne saura recevoir l’amour des gens convenablement. Seul l’amour de Christ peut calmer et guérir nos cœurs brisés qui ensuite pourront recevoir sainement l’amour du prochain.

Éphésiens 3:17-19

«En sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.»

La plénitude de Dieu

La solution est simple: connaître l’amour de Christ qui apaise le cœur de l’homme et le remplit de la plénitude de Dieu qui lui permet enfin d’être libre de servir le Seigneur sans intentions secrètes, sans Oscars non plus.

Bonne semaine!

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.