Le point de vue biblique
GARDEZ MA PAROLE !

De toutes les exhortations que Jésus nous adresse, il n'y en a aucune qui revient aussi souvent que celle où il nous demande de garder sa Parole. Le connaître Lui, le seul vrai Dieu, est l’objectif ultime devant lequel tout le reste s’avère sans importance. Or, ce reste reprend sa place seulement lorsque nous le connaissons par le biais d’une communion véritable.

Et ce reste…

Effectivement, quel est donc ce reste ? Généralement, nous recherchons la communion avec Dieu dans le but précis de connaître sa volonté pour nous. Puis, nous nous impliquons dans un ministère où nous pouvons faire valoir la qualité de notre don. Bien que tout cela me semble correct à première vue, il subsiste un doute à ce sujet. Nous servons le Seigneur parce que nous prétendons répondre à son appel, mais à la fois, nous le faisons souvent de façon conflictuelle. J’entends par-là que nos Églises sont remplies de gens qui servent le Seigneur fidèlement tout en entretenant dans leur cœur des hostilités majeures envers des frères et sœurs de leur Église. Mais parce qu’ils s’impliquent, ils se croient à l’abri d’avoir à s’humilier.

1 Jean 2:4-12

«Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui: par-là nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue. Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà. Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom.»

Quel fameux passage !

La vie chrétienne serait tellement plus simple si ce genre d’exhortation biblique ne se trouvait pas dans la Parole de Dieu. Ce passage de l’apôtre Jean m’a plus d’une fois ramené à l’ordre. Je ne peux pas prétendre garder la Parole de Dieu dans mon cœur si j’entretiens des hostilités ouvertes avec des gens de mon Église. Pourquoi donc? Parce que «celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui.» Si je serre sa Parole dans mon cœur sérieusement, Son amour me remplira parfaitement de sorte que je ne serai pas confortable avec l’idée d’entretenir des conflits avec qui que ce soit. Si je ne règle pas les conflits, je prouve que sa Parole ne demeure pas en moi.

Une parole tranchante

Ce genre de paroles vient mettre de l’ordre dans nos idées. Ces paroles nous dérangent, mais nous délivrent de nos incohérences. Un autre passage des Écritures démontre bien ce que fait la Parole de Dieu dans notre vie: elle tranche les motifs qui nous habitent. Lorsque la Parole de Dieu vient mettre en lumière nos mauvais motifs, elle vise une délivrance. Alors, pourquoi ne la recevons-nous pas avec joie?

Hébreux 4:11-16
«Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons- nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.»

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.