Le point de vue biblique
LA FOI MATHÉMATIQUE

Au cours des dernières semaines, nous avons considéré la foi sous différentes approches. Cette semaine, je vous propose celle qui attire le plus mon attention car elle nous initie à une pratique toute simple, mais combien édifiante! La foi mathématique qui repose essentiellement sur un calcul logique plutôt que sur des impressions subjectives et mystiques.

Un peu plus de foi?

Pour bien des gens, la foi est un phénomène quantifiable dans le sens où certaines personnes semblent en avoir plus que d’autres. Pour cette raison, de nombreux chrétiens se considèrent bien pauvres dans la foi et même, se sentent indignes de prendre part au combat spirituel. Pourtant, Jésus nous prévient que ce qui fait bouger les choses ne dépend pas de la quantité de foi que nous possédons: «Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore, déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait.» (Luc 17:6). Une toute petite semence de foi suffit à déraciner les plus gros arbres!

Matthieu 8:5-10

«Comme Jésus entrait dans Capernaüm, un centenier l'aborda, le priant et disant, Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant beaucoup. Jésus lui dit, j'irai, et je le guérirai. Le centenier répondit, Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres; et je dis à l'un, va! et il va; à l'autre, viens! et il vient; et à mon serviteur, fais cela! et il le fait. Après l'avoir entendu, Jésus fut dans l'étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient, je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.»

Un homme sans la foi

Ce texte biblique démontre clairement un principe sur lequel repose la puissance de la foi. Notons bien que Jésus «fut dans l'étonnement» d’entendre cet homme lui parler de la sorte. Est-il nécessaire de vous rappeler que ce centenier n’était pas un Juif. Il ne comprenait rien à la théologie rabbinique de l’époque. Il ne s’est pas approché de Jésus revêtu en homme de foi, mais simplement comme une personne qui crie sa douleur à Celui qu’il croit être capable d’agir en sa faveur. Maintenant, pourquoi Jésus a-t-il été si surpris? Curieux, non? Peu de gens, dans les Écritures, ont réussi à étonner le Seigneur au point de l’impressionner de la sorte. Sans le savoir, ce centenier s’est distingué plus que tout autre en matière de foi devant Dieu. Qu’avait-il compris que nous ne saisissons pas encore? Car Jésus a bel et bien déclaré: «Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.»

La foi mathématique

La foi mathématique est le résultat d’un simple calcul logique. Le centenier romain explique à Jésus qu’il Le croit capable de guérir son serviteur simplement parce que Sa position d’autorité est si élevée que personne n’est en mesure de résister à Ses ordres. Pour mieux se faire comprendre il dit: «Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres; et je dis à l'un, va! et il va; à l'autre, viens! et il vient; et à mon serviteur, fais cela! et il le fait.» Tout le secret est dans ce passage. Immédiatement après que le centenier eut prononcé ces paroles, Jésus a manifesté Son étonnement. Comprenons-nous bien ce détail? La grande stupéfaction de Jésus découle du fait que le centenier lui a parlé d’autorité et de soumission.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.