Le point de vue biblique
LUTTES DE POUVOIR

L’Église de notre temps n’a plus la faveur des foules comme c’était le cas jadis. On n’hésite pas à lui imputer la responsabilité de tous les maux sociaux dont souffre notre monde. Pour ajouter à la confusion, on remarque souvent qu’elle œuvre dans des secteurs d’activités qui n’ont rien à voir avec son mandat initial. Mais qu’en est-il de nous?

Un peu de courage !

Un dirigeant d’église peut avoir de la difficulté à évaluer ses propres performances spirituelles. Généralement, en ce qui concerne nos défaillances personnelles, nous cherchons plutôt à nous rassurer en observant à distance la médiocrité chez les autres. C’est dans la faiblesse des autres dirigeants d’églises que nous trouvons un motif de comparaisons qui nous favorise. La tâche que nous accomplissons est tellement liée à ce que nous sommes, en tant qu’individu, que nous craignons toute forme de remise en question. Nous manquons de courage pour avouer qu’inconsciemment, nous préférons ignorer nos échecs.

Selon la Parole de Dieu

Nous savons pertinemment que le défi consiste à organiser nos vies en fonction des exigences du Nouveau Testament. Mais, en même temps, un autre problème subsiste; les valeurs organisationnelles du monde dans lequel nous vivons nous influence beaucoup plus que nous le croyons. Il en résulte que nos églises ressemblent davantage aux institutions gouvernementales que l’on retrouve en ce monde. Bien entendu, nous saupoudrons tout cela avec la Parole de Dieu en nous disant que tout va bien. Aucun de nous n’est à l’abri de tomber dans ce piège. J’irai même jusqu’à dire que ceux qui pensent être au-dessus de ce problème sont ceux-là mêmes qui sont les plus touchés.

Marc 10:35-43

«Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s’approchèrent de Jésus, et lui dirent: Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. Il leur dit: Que voulez-vous que je fasse pour vous? Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. Jésus leur répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit: Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé; mais pour ce qui est d’être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu’à ceux à qui cela est réservé. Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela, et leur dit: Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur.»

«Il n’en est pas de même au milieu de vous»

Ce passage illustre fort bien la pensée de Jésus-Christ au sujet du comportement de ses serviteurs. Alors que Jésus leur parlait de sa mort prochaine, les apôtres se disputaient le titre du plus grand parmi eux. Mais voilà, Jésus remet la pendule à l’heure. Pour lui, le plus grand est celui qui voudra bien se faire le serviteur de tous.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.