Le point de vue biblique
GÉRER LE DÉSORDRE (suite)

La modernité a amené avec elle de nouvelles idées sur le plan de l’organisation sociale. Comme nous l’avons vu la semaine dernière, la démocratie est venue changer le cours de l’histoire en permettant aux gens du peuple d’exercer leur droit de parole. Si, au départ, cette initiative a été heureuse pour l’Occident, elle est aujourd’hui entrain de tourner au cauchemar. La démocratie n’est pas un système politique stable parce qu’elle évolue en parallèle avec les idées populaires qui, elles, se dirigent de plus en plus vers le désordre.

La raison

Voulant à tout prix se débarrasser des principes religieux qui ont dominé jusqu’au tout début du XXe siècle, l’homme moderne s’est dit que sa propre raison serait désormais son seul cadre de référence. Cette nouvelle façon de faire est apparue comme un grand moyen de libération pour l’esprit humain toujours en quête de nouvelles idées. Cependant, personne n’a jamais envisagé que la raison humaine pourrait aussi tomber dans la déraison. Ainsi, le désordre est maintenant bien installé dans nos sociétés et nos gouvernements n’ont d’autre choix que de le gérer. Je sais que bien des gens diront que je suis alarmiste et que les choses ne vont pas si mal, mais c’est là le pire des héritages modernes. Équipé de sa seule raison, l’homme arrive à se faire croire que tout va bien. L’homme de la raison est capable de se séduire lui-même en se disant que nous vivons une période de transition qui amènera un mieux-être.

La Bible

Ce que j’aime de la Bible, c’est qu’elle nous dit la vérité sur nous-mêmes. Mais voilà, la vérité fait peur parce qu’elle nous oblige à nous regarder tels que nous sommes vraiment. Et c’est bien là une des plus grandes crainte de l’homme: se voir tel qui l’est. Comme le disait Jésus, nous apercevons facilement la paille dans l’œil du voisin, mais nous ne voyons pas la poutre dans notre œil. La Parole de Dieu jette un regard lucide et sévère sur la condition de l’homme, mais elle propose aussi des moyens permettant d’être libéré de cette condition. Son but n’est pas d’accuser l’homme d’être ce qu’il est, mais bien plus de lui montrer son besoin de délivrance. Lorsque nous acceptons de voir la réalité de notre condition selon le point de vue de Dieu, il s’en suit un cheminement vers la liberté. Quelle est donc cette condition décrite par Dieu dans Sa Parole ?

Romains 3:12- 17

«Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se servent de leurs langues pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic; leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume; ils ont les pieds légers pour répandre le sang. La destruction et le malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas le chemin de la paix.»
Triste constat me direz-vous, mais lorsqu’on regarde en nous-même et autour de nous, c’est pourtant bien la réalité. Pas question ici de faux raisonnements qui cherchent à amoindrir la réalité de la condition humaine. Accepter le verdict de Dieu est le commencement de la rédemption.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.