Le point de vue biblique
ÉCHEC À LA MODERNITÉ

Les tristes événements qui découlent des attentats du 11 septembre 2001 prouvent, hors de tout doute, que notre monde est dans un état de délabrement avancé. Même sans ces événements, il apparaissait déjà de plus en plus clair que l’homme, au sens planétaire du terme, avait perdu le contrôle de sa destinée. Comme l’on dit plusieurs personnes dans les médias, les règles du jeu ont maintenant changé. De plus, il semble que personne ne soit actuellement en mesure de maîtriser la situation parce que le nouvel ennemi est à peu près indiscernable.

Les choses bien en main

Lorsque je réfléchis au sentiment qui m’habite depuis quelques années, j’ai souvent l'impression que nos sociétés, tant sur le plan politique, social, qu’économique, sont devenues impossible à gouverner. C’est comme si notre civilisation était un grand navire à la dérive dans lequel il n’y a plus de capitaine. L’Histoire nous montre bien qu’autrefois les gouvernements contrôlaient mieux leur État. Les choses ont cependant changé. Aujourd’hui, la mondialisation est ce nouveau jouet qui crée beaucoup d’ouvertures dans le domaine des relations internationales. Nous atteignons maintenant ce rêve qu’avaient tant de philosophes humanistes des siècles passés: un monde où les frontières n’existeraient plus et où l’homme n’aurait plus besoin d’un dieu quelconque pour se définir en tant qu’humain. C’est un monde de paix tel que l’imaginait John Lennon dans sa chanson Imagine.

Nous y voilà

Dans une certaine mesure, nous sommes maintenant là où l’homme moderne voulait aller. Il reste certes encore beaucoup de travail à faire, mais dans l’ensemble, notre civilisation se moule de plus en plus dans cette philosophie où l’homme est maître de sa destinée. Comme le voulaient plusieurs théoriciens de l’ère moderne, dont Auguste Comte avec sa théorie du positivisme, le monde doit s’organiser autour de nouvelles valeurs humaines qui excluent toute référence à Jésus-Christ. Voilà ce qu’est, entre autres, l’espérance d’un monde meilleur selon eux. La seule chose que tous ces philosophes positivistes ont omis de prendre en considération, c’est que le cœur de l’homme est atteint mortellement par la démesure de sa folie.

Une grave infection

Le terrorisme international ressemble étrangement à une grave infection. Sur le plan médical, on peut avoir toutes sortes de bobos qu’on arrive aisément à traiter par des antibiotiques. Toutefois, il y a aussi d’autres infections qui, lorsqu’elles se logent dans notre sang et nos cellules, nous atteignent mortellement. C’est comme un cancer incurable qui nous ronge de l’intérieur; nous avons beau le détester, il nous tue quand même. Telle est, me semble-t-il, la situation actuelle de notre monde. Le terrorisme est là et se dissimule sous plusieurs formes et nul ne peut prédire quel est le moyen qu’il utilisera pour frapper la prochaine fois. Il n’est pas seulement au Moyen-Orient, il est là, tout près de nous, et peut se manifester à n’importe quel moment. Comme nous avons pu l’observer, les émissaires de Ben Laden étaient aux États-Unis depuis des années. Ils sont au milieu de nous comme un cancer qui nous détruit un peu plus chaque jour.

Que faire donc?

Je sais que mes propos présentent la situation sous des apparences dramatiques. Mais lorsque nous sommes chrétiens, rien ne nous surprend vraiment du cœur de l’homme. La Parole de Dieu déclare que l’homme sans Dieu est capable de toutes les folies. «Ainsi parle l’Éternel: maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Éternel! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espérance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: qui peut le connaître?»

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.