Le point de vue biblique
NAÎTRE DE NOUVEAU

Depuis la venue de Jésus-Christ, il y a de cela 2000 ans, le christianisme s’est organisé de façon à devenir une institution de premier plan en Occident. À tort ou à raison, il est devenu, à travers les siècles, une organisation dominante à un point tel qu’il a assujetti des peuples entiers à son autorité. Mais au-delà de cette considération, est-ce que le christianisme a rempli sa mission de communiquer aux hommes la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ?

Une culture imposée?

Dans bien des cas, le christianisme s’est introduit dans plusieurs nations par la force des armes. Quelque fois aussi, après la conversion d’un roi, le peuple sous sa gouverne était contraint de s’intégrer à l’Eglise sans passer par la conversion. Dès le Ve siècle après Jésus-Christ, il y avait des millions de personnes qui professaient être chrétiennes dans l’Empire romain. Non seulement le pouvoir civil devait tenir compte de leur présence, mais aussi de l’Eglise qui s’élevait au rang de chef de ces peuples convertis. Au fil des siècles, son pouvoir s’est accru de plus en plus de telle sorte que l’Eglise en vint à détenir un pouvoir souvent plus redoutable que celui des rois. À partir de ce moment, l’Eglise imposait sa culture dite spirituelle en allant même jusqu’à persécuter tous ceux qui lui résistaient.

Rien de plus qu’une religion

Arrivé à ce point, le christianisme n’était rien d’autre qu’une religion supplémentaire dans le grand panthéon des idoles de l’Humanité. L’Eglise se mêlait aux affaires politiques et prenait part à certaines guerres. La conquête de nouveaux territoires et la soumission des peuples conquis étaient sa principale activité. Où était donc passé le message de Jésus-Christ dans toute cette affaire? S’il était encore présent, il ne faisait plus partie des grandes priorités. Chose certaine, le caractère fondamental du message de Jésus-Christ a disparu. Naître de nouveau en Jésus-Christ est exclu des fondements de l’Eglise.

1 Pierre 1:3-5

«Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps!»

«Régénéré»

Dans ce passage, l’apôtre Pierre parle de l’importance de la régénération comme moyen d’accéder à la résurrection des morts. En lisant attentivement ce passage, vous remarquerez certainement que l’apôtre Pierre ne traite pas de religion ou de morale, mais de faits spirituels de la plus haute importance. Le mot «régénéré» comporte des éléments qui surpassent tout phénomène de religiosité. Autrement dit, Pierre insiste non pas sur la pratique religieuse comme moyen de plaire à Dieu, mais sur le moyen que Dieu donne à l’homme pour lui assurer la bénédiction du salut. Être régénéré signifie: recevoir une nouvelle vie. Notre salut ne repose pas sur une nouvelle manière de se conduire, mais plutôt sur une nouvelle nature régénérée par Dieu lui-même.

Tite 3:4-7

«Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle.»

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay,