Le point de vue biblique
VIVE LE QUÉBEC LIBRE!

Vous souvenez-vous de cette fameuse déclaration lancée, de la fenêtre de l’hôtel de Ville de Montréal, par le célèbre général Charles de Gaulle? Depuis, à chaque fois que le projet de l’indépendance revient dans l’actualité au Québec, cette déclaration est ramenée à l’avant-scène. Au départ, elle évoquait l’idée d’un avenir prometteur dans un Québec souverain. Plusieurs d’entre nous y ont cru très fort; c’était le bon temps.

Autre temps autres mœurs!

Effectivement, les choses ont bien changé depuis. Actuellement au Québec, le taux de natalité est au plus bas niveau de son histoire, le taux de suicide chez les jeunes est le plus élevé au monde et le pourcentage d’avortements est également le plus élevé au monde. C’est énorme pour un peuple qui aspire à l’indépendance. Si "vive le Québec libre!" s’appliquait bien aux années soixante, "meurt le Québec libéré" serait mieux adapté à la génération actuelle.

D’un extrême à l’ autre

Dans les années soixante, la société québécoise est sortie de la période où tout était contrôlé par la religion. L’Église exerçait un pouvoir absolu dans presque toutes les sphères de l’activité humaine. Puis est arrivée la Révolution tranquille, cette période où le Québec s’est orienté vers la sécularisation de ses institutions. Il en résulte que nous constatons aujourd’hui de la part des Québécois une telle intolérance envers la religion que tout ce qui fait référence à Dieu est automatiquement rejeté.

La forêt boréale

L’an dernier à pareille date, sortait le film de Richard Desjardins sur les désastreuses conséquences de la coupe à blanc de nos forêts québécoises. Souvenons-nous à quel point ce film avait provoqué de vives réactions chez les intervenants issus du milieu forestier. Desjardins n’a fait que dénoncer le manque de cohésion dans l’art d’administrer nos richesses naturelles. Et il avait raison. Des inconduites de la sorte, il en existe beaucoup d’autres au Québec. Dernièrement, j’entendais un écologiste parler des dommages causés à la flore par les sentiers de motoneige. Ces sujets suscitent un très grand intérêt pour les diffuseurs d’émissions de télévision qui nous présentent des reportages de cette nature à chaque semaine.

Et les bébés?

Il y a de cela deux ou trois semaines, on a grandement fait état du fait que le Québec est bon premier à l’échelle mondiale en ce qui concerne les avortements. Les chiffres sont tout simplement catastrophiques. À la télévision, quelques émissions ont bien sûr invité des "spécialistes" de la question qui sont venus nous rassurer en déclarant que tout allait très bien. Un médecin est même allé jusqu’à dire que le recours systématique à l’avortement démontre à quel point les Québécois sont devenus responsables. Selon un tel raisonnement, tuer nos enfants est donc un signe de la maturité que nous avons développée en tant que peuple.

Conclusion

Le cœur des Québécois est à ce point endormi par les belles paroles de tous ces philologues en herbe que nous ne sommes même plus capables de réagir devant l’évidence d’un tel non sens. On s’émeut plus facilement devant la mort des arbres, des phoques et des plantes vertes que devant la mise à mort systématisée par l’État de dizaines de milliers d’enfants de notre propre race. Et tout ça au nom de l’évolution des mentalités et de la fameuse modernité très humaniste.

Où allons-nous?

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.