Le point de vue biblique - La semence

La Parole de Dieu enseigne abondamment un principe universel qu’on pourrait résumer ainsi : "Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi" (Galates 6:7). Par universel, j’entends un principe absolument incontournable dans toutes les sphères de l’activité humaine. Il a d’abord été emprunté à l’agriculture, pour être ensuite exporté dans le domaine de l’éducation, puis dans le monde du travail et surtout dans le milieu familial.

La violence faite aux enfants

Dans un article du Journal de Québec, daté du 14 février 2000, l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal (hôpital pour enfants) a lancé un cri d’alarme à la population. En effet, il y a eu cette année une hausse de 20% des cas de brutalité envers les enfants. Près de 75 enfants ont été hospitalisés pour fractures multiples causées par les parents. Pis encore, on dénombre pas moins de 15 enfants de 5 ans et moins qui meurent chaque année en raison de cette même brutalité parentale.

Pourquoi donc?

Étant moi-même père de deux jeunes enfants âgés de quatre ans et deux ans, ce genre de nouvelle me brise le cœur car je suis incapable de comprendre ce qui pousse ces parents à décharger leur colère sur leurs petits. Les psychologues et penseurs de ce monde blâmeront le gouvernement qui n’investit pas assez d’argent pour contrer ce fléau. Comme si l’argent rendait les gens plus intelligents et humains, alors que nous savons tous qu’il les rend souvent encore plus égoïstes. Contrairement à la pensée populaire, la violence faite aux enfants n’est pas seulement le produit de la pauvreté, on la retrouve bien souvent aussi chez les riches.

Les vraies raisons !

Qui osera nous donner les vraies raisons de ce fléau? Nous aimons mieux les raisonnements humanistes et futiles qui tentent d’éluder la véritable source du problème. En réalité, on a pas besoin d’être un grand spécialiste de la question pour comprendre l’origine de la violence faite aux enfants. Vous savez aussi bien que moi que les vraies causes de ce problème sont l’éclatement des familles et les fausses priorités de vie que se donnent les gens de notre génération. L’abandon des valeurs morales chrétiennes traditionnelles au profit de valeurs nettement plus humanistes où le dieu s’appelle: ÉGO, c’est-à-dire, moi, moi et encore moi, est la source de la confusion actuelle. Les raisons que je viens d’énoncer sont insupportables pour bien des soi-disant spécialistes de la question qui refusent de voir simplement la réalité en face.

Ils dérangent

Bien que beaucoup de couples désirent avoir des enfants, ils découvrent rapidement que ces derniers ont beaucoup de besoins à combler. Ils finissent alors par déranger le droit à la liberté individuelle de leurs parents. Que font-ils alors? Faute de solution, ils se laissent aller dans des comportements qui semblent leur procurer une certaine liberté. La drogue, l’alcool, les partys et les sorties permettent aux parents de s’évader de la maison afin de ne plus vivre avec eux et pour eux seulement. Cela finit par produire des problèmes profonds chez ces enfants qui se sentent abandonnés. Ils dérangent, ils sont de trop et ils le ressentent trop bien.

Nous récoltons ce que nous avons semé

La société québécoise est en train de récolter les fruits de son arrogance humaniste. Comme le disait l’apôtre Paul aux Corinthiens: "Où est le sage? où est le scribe? où est le contestataire de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde?" (1 Corinthiens 1:20)

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.