Le point de vue biblique
L’ATHÉISME MODERNE (suite)

Jésus-Christ a très bien exprimé comment évaluer efficacement un système de valeurs lorsqu’il a déclaré: "car on connaît l’arbre à son fruit" (Matthieu 12: 33). L’idée est logique et fort simple à la fois. Il s’agit de ne pas se laisser impressionner par la taille et la beauté de l’arbre pour en évaluer la qualité, mais plutôt d’en observer le fruit qui nous révèlera sa valeur cachée. Assez scientifique comme raisonnement!

L’observation

Lorsque j’étais un jeune enfant, il arrivait parfois qu’avec mes deux grands frères, nous allions jouer dans un magnifique parc de notre quartier où il y avait des pommiers. De loin, ces pommiers étaient beaux avec leur feuillage bien garni, mais plus on s’en approchait, plus il devenait évident que ces arbres étaient en très mauvais état. Leurs pommes étaient grosses comme des petits pruneaux, les vers y abondaient et l’odeur qui s’en dégageait était plus ou moins agréable. Ce n’est donc pas l’apparence extérieure des choses qui nous en révèlent la vraie valeur, mais l’observation attentive de la qualité de leur produit.

Le siècle des Lumières

En France, on a communément appelé le XVIIIe siècle, celui des Lumières à cause de l’émergence de nouveaux systèmes de penser qui ont grandement contribué à soustraire l’homme aux mythes et coutumes déraisonnables. C’est aussi l’âge de la Révolution scientifique et de la Révolution française qui ont, toutes les deux, transformé à tout jamais le panorama futur de l’humanité sur le plan idéologique. Mon but n’est pas de critiquer les effets positifs de cette période où la raison a pris la place qui lui revenait. Cependant, sur le plan philosophique, les nombreux systèmes de penser qui en ont découlé, ont contribué à polluer le monde dans lequel nous vivons actuellement.

Le positivisme

Le positivisme est cette philosophie inventée par Auguste Comte dans les années 1820. Sans entrer dans les détails, nous pouvons la résumer ainsi: l’homme, depuis les temps primitifs, est passé par divers stades d’évolution intellectuelle et sociale en trois étapes majeures: fétichisme, polythéisme et monothéisme. Cette façon de voir le monde prépara le terrain à l’arrivée de la théorie de l’évolution de Darwin quelques décennies plus tard. Ainsi, le développement intellectuel de l’homme des temps anciens était d’un genre plutôt grossier (fétichisme). Puis, ayant évolué, il a adopté un sens de l’ordre mieux adapté (polythéisme) qui finit par se transformer en quelque chose d’encore plus intelligent (monothéisme). Et juste un peu plus tard, la raison de l’homme a commencé à trôner sur les sommets de l’évolution intellectuelle.

Un très bel arbre, n’est-ce pas?

Comme tout cela est beau et séduisant, comme un pommier qu’on regarde de loin. Mais voila justement le problème avec la philosophie qui présente tout de façon à séduire par la beauté extérieure d’un beau feuillage vert et bien fourni. Bien sûr, il existe d’excellentes choses en philosophie, j’en suis moi-même un grand amateur. Mais il faut aussi savoir y regarder de plus près et prendre le fruit dans ses mains pour en évaluer la vraie valeur, celle qui est cachée.

Un avenir flou

La confusion sociale et le découragement des gens de notre génération sont la preuve de l’échec de Comte et des autres philosophes qui, comme lui, ont rejeté toute référence au Dieu créateur comme point central de l’existence de l’univers.

"Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, oracle de l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées." (Ésaïe 55:8-9)

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.