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Le point de vue biblique
LA VIOLENCE ET SES MULTIPLES HABITS

La violence est au cœur même de nos sociétés modernes. Le XXe siècle, qui était le siècle de la communication, est celui qui a connu les pires ratés en ce domaine. Aucun siècle, avant celui-là, n’a mis autant en lumière les innombrables divergences idéologiques entre les peuples. En conséquence, de multiples massacres ont été perpétrés.

La violence

Nous prenons généralement pour acquis que la violence est d’abord et avant tout un phénomène physique. Au mieux, nous savons qu’elle prend bien souvent une forme verbale, une forme qui n’est pas moins dévastatrice dans ses effets. Ce que nous savons moins, c’est que la violence se dissimule derrière un très grand nombre d’habits qui n’en ont pas l’allure à première vue. La violence n’est rien de plus que de la manipulation.

Qu’est-ce que la violence?

Quel que soit le type d’habits qu’elle revêt, la violence est la volonté de posséder le pouvoir dans le but précis de détruire ou d’humilier. La violence n’a pas toujours besoin de frapper de ses poings lorsque vient le temps de se manifester. Elle utilisera le moyen plus efficace dont elle dispose pour arriver à ses fins. La calomnie, la médisance, le chantage, la bouderie, les menaces… sont tous des moyens de manipulation à la disposition de celui ou celle qui cherche à détruire. Et surtout, gardons bien à l’esprit que la violence est un outil de domination.

Concept Hollywoodien?

Le cinéma exploite à merveille la violence humaine pour vendre ses films. Le mythe du héros fort et puissant arrivant toujours dans le dernier acte pour sauver et délivrer les victimes est repris dans presque tous les films d’actions. À chaque fois, la recette fonctionne et on en redemande. Tous les scénarios se ressemblent dans la forme. L’intrigue va comme suit: des méchants qui fomentent des mauvais coups, des injustices scandaleuses, des pauvres victimes sans force… et le tour est joué. Il ne manque plus que le héros aux gros bras que nous attendons avec anxiété afin qu’il vienne rétablir l’ordre avec ses poings. Plus le héros frappe le méchant, plus nous sentons monter en nous la fièvre de la satisfaction parce que la justice est enfin rétablie. Au fond, nous aimons la violence.

Le mythe du héros

Toutes les cultures partagent le même engouement pour la justice établie par le héros. Toutefois, ce héros ne peut vaincre que par la violence. La violence, que tous prétendent détester, est néanmoins toujours la seule solution réaliste. Nous disons que nous n’approuvons pas la violence, mais nous la choisissons tout de même parce qu’elle nous semble la seule option capable de mater le méchant. Dans ce monde, le pouvoir et la puissance sont très convoités.

L’Église

Tout ce qui vient d’être dit est vrai pour ce monde dans lequel il ne pourrait en être autrement. L’église est souvent absorbée par le même dilemme. Les conflits dans les églises sont le fruit de luttes intestines dont le but est le contrôle par le pouvoir. Les actes violents ne manquent pas: médisance, calomnie et accusation de toutes sortes sont au centre de l’activité spirituelle. Pourtant, tous prétendent agir pour des motifs nobles et spirituels. En vérité, l’église est un lieu où toutes sortes de rébellions prennent place.

Philippiens 2:1-11

«1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, 2 rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. 3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. 5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, 6 lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, 7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; 8 et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. 9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, 11 et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.»

Jésus, lui!

À la différence des hommes, Jésus n’a pas cherché à dominer. De Dieu qu’il est, il s’est abaissé lui-même. De sa forme de Dieu, il s’est rendu jusqu’à l’ignominie de la croix. En fait, il a emprunté le chemin inverse de l’homme, qui commence en bas et tente de monter le plus haut possible. Or, c’est le chemin que Jésus a emprunté qui conduit à la plus haute forme de pouvoir. Il suffit de relire le texte de Philippiens pour s’en rendre compte.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 

 


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