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Le point de vue biblique
OEUVRES COMPENSATOIRES

Dans la plupart des Eglises, une foule de gens sont à la recherche de la volonté de Dieu pour leur vie. Dès qu’ils croient l’avoir trouvée, ils se mettent aussitôt à la tâche. Dans cette vague d¹activisme incessant, ils ne se demandent plus pourquoi ils font ce qu¹ils font. Ce qui pose tout le problème de la motivation.

Les motivations

Puisqu’il est question de motivation, parlons-en. Quels sont les réels motifs qui nous poussent à servir le Seigneur? Je connais déjà la réponse toute faite: «je sers le Seigneur parce que je veux obéir à sa volonté.» C’est sous le couvert de l’obéissance, de la soumission et de la fidélité que nous dissimulons nos fausses motivations. Par là, j’entends que nous prétendons servir Dieu pour des raisons que nous considérons spirituelles, mais dans les faits, nos vrais motifs sont d’un tout autre ordre. Et dans bien des cas, nous évitons autant qu’il est possible de sonder ces motifs derrière lesquels se cache une panoplie de gestes compensatoires.

Compensatoire ?

Autrement dit, parce que nous nous sentons profondément coupables, nous compensons par des bonnes oeuvres en croyant que Dieu sera ainsi apaisé à notre égard. Bien que la Parole de Dieu affirme nettement que Dieu nous aime, nous marchons comme si cette vérité n’était pas réelle pour nous. Tel un enfant qui, par tous les moyens, cherche à obtenir l’approbation et l’affection de ses parents, tel est le comportement de nombreux chrétiens dans l’Église. Ce qui cloche, c’est l’assurance, non pas de notre salut, mais de notre justification devant le Père. Autrement dit, on peut avoir l’assurance de son salut sans pour autant être certain d’être aimé et accepté pleinement par Dieu.

L’approbation

Au cours de toutes ces années passées à diriger une église, j’ai vu bien des chrétiens tyrannisés par la crainte du rejet divin. La peur de ne pas être assez saints les a conduits à se juger eux-mêmes indignes de la grâce de Dieu. Incapables de croire que c’est justement pour des pécheurs que Christ est mort, ils ont désespérément livré leur vie au service de Dieu, ignorant que tous leurs efforts étaient vains. En fait, ils n’ont recherché que l’approbation de Dieu, voilà tout. Même s’ils voulaient simplement bien faire, ils n’ont pas fait ce que Dieu leur demandait vraiment. On ne doit jamais servir Dieu pour des motifs d’approbation. On doit plutôt le servir en sachant, qu’étant déjà reçus et approuvés devant Lui, nous n’y gagnons rien de plus.

Luc 18:10-14

«Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.»

Le pharisien

Cette histoire met en lumière bien des motivations humaines. À première vue, on pourrait aisément penser qu’elle met en scène un homme bon et un autre pécheur. Mais dans les faits, ils sont tous les deux des pécheurs. En effet, le pharisien est tout aussi coupable que le publicain devant Dieu. Toutefois, le pharisien est cet homme qui a appris à compenser ses faiblesses par une obéissance à certains points précis de la Loi de Moïse. Le simple fait qu’il se présente dans le Temple avec la prétention d’être un juste, prouve en réalité qu’il est rongé par des sentiments de culpabilité. Mais pourquoi donc? Parce que ce comportement, qui pousse une personne à atteindre la justice par tous les moyens possibles, cache d’énormes lacunes morales. En d’autres termes, c’est parce qu’on se sait très pécheur, que l’on cherche à compenser par de bonnes oeuvres dans le but inavoué de gagner la faveur de Dieu.

Le publicain

Au fond, le publicain n’est pas un plus grand pécheur que le pharisien. À la différence du pharisien, son problème réside dans le fait qu’il n’a pas les ressources pour compenser pour ses faiblesses. Se sentant vaincu, il ne peut que quémander l’apaisement et la grâce de Dieu à son égard. Le pharisien est aux prises avec un problème de ressources compensatoires qui lui permettent de contourner les écueils de cette vie. Pourtant, c’est bel et bien le publicain qui sort du Temple justifié devant Dieu. Même s’il est moins riche en bonnes oeuvres, il est plus conscient de sa perdition.

Voilà pourquoi il est reçu devant Dieu !

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

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